Au beau milieu des ferrailles, entre les coques neuves qui prennent forme dans l'atelier en pleine effervescence d'avant-congé et les coques usagées à très abimée qui s'alignent sur le terrain d'à coté, nous avons procédé au vidage de Skol. Vidage intégral indispensable avant de procéder au démontage des aménagements bâbord, lui-même nécessaire pour procéder à la réparation de la coque proprement dite. Ce n'est donc que le début d'une longue histoire.
Annexe et moteur, matériel de sécurité et radeau de survie, voiles et cordages, outillages et visserie, ancres et chaines, bouées et pare-battages, bidons et jerrycans, livres et instruments de navigation, vaisselle et matériel de cuisine, coussins et matelas, couette et rideaux, bottes et cirés, gilets de sauvetage et harnais de gros temps, béquilles et tauds de cockpit, vêtements et effets personnels, la pharmacie du bord et les avitaillements prévus pour Madère ...
Nous mettons de coté ce qui risque de servir pendant le chantier "démontage". On extrait la dernière bouteille des fonds ... où pas une seule n'a brisé, d'ailleurs. Ariel le méthodique fait des listes minutieuses pour garder trace de ce qu'il y a dans chaque caisse, sur chaque palette, sous chaque monticule bâché. Il y a des choses dont nous ne nous sommes jamais servi: - une table de cockpit trop lourde, - un bidon de gas-oil trop grand, - un stock de manilles rouillées trop copieux, - des pièces dont la nature ou la fonction sont inconnues (sic).
Ce bateau était la "maison" de notre couple, et vider complètement notre maison a parfois pris un caractère presque tragique. Maintenant et pour quelques mois, ça sera le camping.
Pendant ces quatre jours, à chaque contact avec les éléments d'aménagement coté bâbord, je me surprends à réfléchir à la manière de démonter. Où sont les points de fixation de cette pièce de bois ? Sont-ce des vis ou des rivets ? Y a-t'il de la colle en plus ? Sera-t'elle facile ou difficile à démonter ? Par où faudra-t'il commencer ?
La suite bientôt.