Cela devait arriver! En poussant la logique de croissance économique à l'extrême, on a provoqué une faillite généralisée du système.
Tout est dit par notre président de la république qui nous déclare récemment en pleine crise, qu'il est temps de réguler la finance, qu''il faut imposer des règles de fonctionnement strictes aux marchés, qu'il faut réformer le capitalisme, limiter et moraliser les salaires des grands dirigeants, alors qu'il y a peu, il nous disait son impossibilité d'influencer les marchés par la nature même du système (liberté d'entreprendre et de commercer) et qu'il doublait ses rémunérations de président!
C'est comme le crapaud qui enfle pour faire le beau, et finit par exploser en éclaboussant tout autour!
Et nous y voilà, et nous faisons moins les beaux; cataclysmes environnementaux, amenuisement de la bio-diversité et des ressources, augmentation des contrastes entre riches et pauvres, concentration des richesses au profit d'une minorité, nous voyons poindre des émeutes de la faim (de la fin?!) qui en disent long sur la progression des injustices et des inégalités, et qu'on aurait bien voulu espérer ne plus voir exister au 21ème siècle...
C'est l'apologie du concept de liberté individuelle qui nous a mené à nous préoccuper de notre épanouissement
individuel au détriment d'une conscience de la collectivité et de ses intérêts. Comment accepter une spéculation boursière sur les matières premières alimentaires? Comment ne pas fustiger les banquiers, traders et responsables financiers qui ont égoïstement réalisés des gains sur des transactions dont ils n'ont pas vérifié la faisabilité, ni mesurés les conséquences de leurs spéculations? Comment ne pas faire de lien entre la crise financière actuelle et la destruction de l'environnement auxquels nous participons ne fut-ce que par notre passivité?
Tout est résumé dans cette image du président de la république française qui visite le salon de l'automobile à Paris et qui déclare avec force et conviction que les constructeurs doivent fabriquer des voitures “propres“ et lorsqu'il quitte le Salon, il s'engouffre dans sa Velsatis blindée, modèle bien connu pour son bilan
écologique désastreux!
Au mieux, nous nous donnons bonne conscience en adoptant des attitudes “cosmétiques“ de respect de l'environnement qui vont apporter un progrès sur un détail en continuant de polluer largement par ailleurs comme nous l'avons toujours fait, au pire on s'en fout!
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