Un voilier sait offrir, à qui veut bien l’accueillir, le prétexte et les moyens du farniente. Prenez une journée au port typique : vous avez une liste de choses à faire conséquente, composée de courses et menues réparations, mais cela ne vous empêche pas de savourer votre café sur le pont, légèrement bercé par un petit reste de clapot venu du large ou levé par les navettes portuaires affairées.
Ces navettes, vous en examinez machinalement la ronde métronomique, tout en sirotant votre café : approche, ouverture de la porte par l’opérateur, appui du nez du bateau sur le quai, coup de fouet ample du bras de l’opérateur, pour enrouler l’aussière autour de la bite d’amarrage, descente des passagers. Montée des passagers, pendant que les moteurs continuent à plaquer la navette contre son quai, en générant un remous à l’arrière, qui détourne légèrement la trajectoire des voiliers ou petits caboteurs passant par là à ce moment-là. Puis inversion des moteurs, coup de fouet inverse du bras de l’opérateur pour libérer la navette du quai, recul, rotation, remous, et voici la navette qui s’éloigne. Vous réalisez que votre regard ne s’en est pas détaché pendant plusieurs minutes, attiré par chaque détail de la scène, et en quoi cette scène est différente des précédentes, l’éclairage sur le blanc de la coque, le contre-jour sur la silhouette de l’opérateur, qui rend son geste si gracieux, la couleur de l’eau des remous. Contemplation. .../....
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