En quittant Ålesund, petit détour vers la pompe à pétrole qui nous a été indiqué par les gens d’ici. Appontage acrobatique sous de vigoureuses rafales de travers, à un tout petit ponton qui finalement refusera nos 3 cartes bancaires l’une après l’autre. Zut. Et pas de pompiste pour nous aider. On repart après avoir porté une aussière de sécurité de l’autre coté du ponton, pour assurer la rotation du bateau contre le vent de travers, qui sinon nous pousserait sur un caillou bien proche. Jolie manœuvre que Papa n’aurait pas désavouée.
Plus loin, dans le port industriel aux entrepôts magnifiques, sur un autre ponton à pétrole, un type à l’allure négligée semble attendre un embarquement. En effet, une vedette à moteur accoste en même temps que nous et le type que nous prenons presque pour un clochard y dépose son sac à dos. Puis il s’adresse à nous en norvégien, relayé en anglais par le pilote de la vedette : avons-nous besoin d’aide ?Avez vous besoin d’huile, de pétrole ? Ben oui, les machines (ici non plus) ne prennent pas nos cartes bancaires. Et nous découvrons que le type modeste est en fait le patron de la concession! Qui nous ouvre la pompe avec sa carte et accepte notre liquide en règlement. On se croit dans Vol 714 pour Sydney. Et il nous offre deux casquettes, à défaut de pouvoir bavarder avec nous faute de langue commune.
Après quoi nous partons pour 6 heures de navigation voile-et-moteur contre un vent musclé et au milieu des montagnes. Encore une chose que nous n’avions jamais fait. Mais le guide nautique évoquait bien le besoin d’appui au moteur pour la navigation dans les fjords lorsque le vent est défavorable. Lumières fantastiques sur les montagnes qui rivalisent de verdure et de courbes et pics. Quelques neiges résiduelles sont même visibles sur les flancs Nord.
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