Changement de décor, nous voilà en Argentine. Après les petites maisons et la circulation tranquille de La Paloma en Uruguay, les gratte ciels et la circulation rugissante de Mar Del Plata, 500 000 habitants en hiver, un million en été, cinq golfs, quelques bidonvilles. Les numéros d'adresse montent jusqu'aux 3000 tant les avenues sont longues et droites. Avenida Colón est fameuse pour la skyline qu'elle donne à la ville, vue de la mer. Il s'agit principalement d'appartements locatifs pour les estivants qui déferlent sur la ville chaque année, venant de tout le pays. Mar Del Plata était autrefois une station balnéaire huppée et de vieilles bâtisses à colombages subsistent encore de cette « belle époque » des années 1920, les années d'avant les vacances populaires. Depuis l'émergence d'une classe moyenne capable de s'offrir quelques semaines de vacances au bord de la mer, les argentins richissimes ne viennent plus, ils préfèrent passer leurs vacances à Punta Del Este, en Uruguay. C'est en face, de l'autre côté du Rio de La Plata, les conditions climatiques sont semblables mais le cout de la vie les protège de l'envahissement par leurs concitoyens de la middle class.
A droite, de l'avenida Colón, le centre-ville, le casino encore en activité, les plages bondées, les échoppes de fast-food, la rue des magasins de musique. Il y a aussi de ce coté Avenida Luro, dans laquelle si on déambule avec un air de touriste étranger bien affiché, on peut parait-il se faire proposer de changer illégalement des dollars à meilleur taux que le cours officiel.
A gauche, les quartiers résidentiels et leurs rues ombragées aux trottoirs pavés à l'ancienne. Quartiers calmes abritant leurs propres rues commerçantes où les boutiques proposent les grandes marques et les restaurants de la cuisine gastronomique.
Plus loin à gauche, on change encore de décor brutalement avec le quartier du port et l'ambiance populaire d'un monde de travailleurs de la mer. Et dans ce quartier, l'enclave du petit port de plaisance aux 4 yacht clubs (1), plages privées, entrée gardée, tenue correcte exigée.
On a compris, les inégalités sociales sont criantes en Argentine. Et encore ! Nous n'avons pas vu les bidonvilles où se retrouvent, nous a-t 'on dit, chômeurs et nécessiteux venus de tout le pays eux aussi, attirés initialement par l'idée un boulot saisonnier et qui ne parviennent ni à s'en sortir ni à repartir
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Notre premier amarrage à un ponton depuis les canaries, il y a 10 mois. On a profité au maximum de la semaine gratuite offerte aux voiliers étrangers, parce qu'ensuite, c'est 65 euros la nuit !
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