Skol

Ports d'attache

Ariel :  Shiltigheim, dans le bas-rhin. c'est loin de la mer, ça !

Isabelle : Orsay, en région parisienne. C'est bien embouteillé, ça !

Skol : Locmiquelic, Morbihan. C'est en rade de Lorient, rive sud. 

A la sortie de la rade, vous avez,

- en face : Groix,

- à droite: les Glénans,

- à gauche, la pointe de Quiberon et le golfe du morbihan,

plus loin le golfe de gascogne (Golfe de bastogne pour Ariel) et encore plus loin les Açores, notre première destination lointaine ensemble (été 2008).

Y'a pas à discuter, c'est Skol qui est le mieux loti.....

Isabelle

Un certain idéal féminin

ou un art et une manière certaine d’être…

Voilà comment je présenterais Isabelle.
Rencontrée sous 51°37’ 9“ Nord, 9°49’ 6“ Ouest, quelque part à l’escale, sur une terre étrangère et lointaine…
Femme marine, trempée dès la fleur de l’âge dans l’univers des embruns et des vecteurs de forces par des parents dévorés d’une passion océane sans limites, elle m’ouvre à toute une culture, une symbiose, une relation quasi innée avec la mer, qui m’étaient inconnues jusqu’alors.
Femme de convictions, suffragette combattant le sexisme, les incohérences et la bêtise sous toutes ses formes, elle place la démocratie, la lutte contre les injustices, le respect des libertés individuelles, l’écologie et …la pratique de la voile comme essentiels à son bien-être.
Mais elle est bien plus pour moi ; sa curiosité, son ouverture au monde et sa tolérance, nourries d’une intelligence exceptionnelle et d’un réel talent relationnel, l’ont mené après un long parcours d’innocente brebis, à développer sa sensibilité au monde, désirer vivre pleinement l’aventure de sa vie et donner à l’imaginaire une plus grande place dans ses actes.
Jusqu’à notre rencontre, je n’avais vogué qu’avec des marins tourmentés, maximisant les risques de nos navigations et ne goûtant que très modérément aux joies des langueurs marines. Avec Isabelle, je découvre et partage entre autres, une autre approche de la plaisance côtière et hauturière, sereine mais attentive, rudimentaire mais festive.
De La Rochelle à Tashkent, et de l’Irlande à la Nouvelle-Zélande, en passant par les grands lacs américains, cette “make it happen“ (littéralement ; “fais-le exister“), généreuse, énergique, courageuse et tendre, affronte avec naturel et succès une surdité héréditaire sévère, n’en laissant rien paraître, tout en exprimant une joie de vivre constructive et un positivisme communicatif.
Admiration et respect !
C’est une rencontre qui enrichit ma vie d’autant plus que la vie à bord de Skol donne à notre complicité le temps de se développer et nous amène à réaliser et à projeter des expériences singulières et significatives, comme ce blog.
Je ne peux que vous souhaiter de la croiser un jour…

15 juin 2008
Ariel

Collection de sons

Des petits sons de la mer, clapotis et cornes de brume, dès qu'on aura trouvé une chouette plateforme de publication de sons seuls ..... Marc, à l'aide !

Le batal de nos rèves et même plus

Parmi les 43 Jurançons qui ont été construits, Nomad est celui dont nous sommes tombés amoureux, en en voyant quelques photos dans un petit site internet, lorsque notre recherche à démarré. Tu te rend compte comme il est bien aménagé, tu te rend compte, tout ce bois doré,  le carré arrière, tout, tout exactement comme on voudrait. Jamais, nous disions-nous, nous n'aurons la chance que celui-ci, précisément, parmi les 43, soit en vente au moment où nous sommes acheteurs. Ca serait trop beau... 

Quelques semaines plus tard, une multitudes de petites annonces passées dans les sites internet, un aller et retour en bretagne nord rencontrer "M"  .... nous sommes bredouille et calculons nos chances : à raison de 2 transactions par an en moyenne, selon les traces web des annonces parues, en ayant raté déjà une (M mal aménagée, suréquipée ... cf "consumérisme"), .... va pas falloir réfléchir trop longtemps au suivant !

Le suivant, ce fut un petit mail de propriétaires qui ont vu notre annonce "Isabelle et Ariel cherchent Jurançon, même en mauvais état, même loin" (elle doit encore y être, l'annonce...).
Un petit mail discret : "nous envisageons de vendre notre Jurançon "Nomad" dans les mois qui viennent", avec un lien url. Le coeur battant, parce qu'il me semble avoir reconnu le nom, je clique sur le lien, et voilà : c'est bien lui.  Réponse Immédiate : "ça tombe bien, nous avons l'intention d'acheter votre bateau dans les mois qui viennent".

En effet, cela a pris plusieurs mois, de début juin à fin octobre, il fallait que Bertrand et Stéphanie se relogent, à terre, et puis nous avions de toutes façons déjà réservé une location pour l'été. 

Rebatisé Skol, il continue à faire notre admiration tous les jours, et celle de nos visiteurs. Est-ce qu'on peut tomber à ce point en amour avec un bateau ? Je le croyais pas, et maintenant j'y suis. C'est notre nid d'aventures, la maison de notre vie de couple, de nos projets à long terme.

    

Notre projet d'écriture

Comme Ariel ne viendra jamais s'enfumer en région parisienne et que je n'irai jamais en alsace, il nous a semblé évident que notre histoire à deux pouvait se construire autour d'un projet de bateau, voire sur le bateau. De grande croisière, évidemment.

Et puis un jour, un jour de brume épaisse à Locmiquelic, j'ai trouvé que cette brume était inspirante, j'ai eu envie d'écrire sur cette brume, et j'ai suggéré qu'il pourrait illustrer ce texte de ses talents de photographes.

Le premier essai a été vite recadré  "jamais je ne gâcherai mon talent à illustrer un texte qui parle du boulot !" (j'avais fait un parallèle entre la navigation dans le brouillard et la conduite des entreprises, le texte d'origine est d'ailleurs publié dan le blog de ma société avec, d'ailleurs, son accord pour les images, comme quoi il est confrontant mais pas buté, cet homme.)

Le second essai, réussi à nos yeux à tous les deux, s'est révélé un texte intimiste, poético-méditatif, un ton que nous avons aimé tous les deux, un ton que nous avons eu envie de prolonger, à travers d'autres textes.  Le texte illustré "brumes". 

Progressivement, le format s'est confirmé (environs 6 000 signes, de quoi faire une double-page avec de l'espace pour les photos), la fréquence aussi (mensuelle), le plaisir sans cesse renouvellé de ce travail à 4 mains, où Ariel influe régulièrement sur le texte, avant ou après l'écriture. Et puis, sur la suggestion d'un journalise consulté à propos de la publiabilité, c'est devenu un abécédaire.

Autour de chaque lettre, une atmosphère, un aspect de notre vie avec la mer, passée, présente future, des avis aussi. Et donc le format texte illustré devient un peu étroit. Envie d'images animées, de sons, de films.

Ce blog est:
- une première tentative de présenter notre production au public, au delà de nos amis,
- un lieu de tâtonnement et de recherches, les préliminaires à un "vrai" site dans lequel les "atmosphères" seront plus complètement présentées
- une vitrine pour tenter d'éventuels éditeurs

Nous serions ravis d'avoir vos réactions.

Rêvons un peu plus loin : nous serions enchantés d'avoir des propositions d'éditions, une rubrique mensuelle dans un magazine, par exemple, une éditions de livre & DVD, .....

Comme Ariel ne viendra jamais s'enfumer en région parisienne et que je n'irai jamais en alsace, il nous a semblé évident que notre histoire à deux pouvait se construire autour d'un projet de bateau, voire sur le bateau. De grande croisière, évidemment.

Et puis un jour, un jour de brume épaisse à Locmiquelic, j'ai trouvé que cette brume était inspirante, j'ai eu envie d'écrire sur cette brume, et j'ai suggéré qu'il pourrait illustrer ce texte de ses talents de photographes.

Le premier essai a été vite recadré  "jamais je ne gâcherai mon talent à illustrer un texte qui parle du boulot !" (j'avais fait un parallèle entre la navigation dans le brouillard et la conduite des entreprises, le texte d'origine est d'ailleurs publié dan le blog de ma société avec, d'ailleurs, son accord pour les images, comme quoi il est confrontant mais pas buté, cet homme.)

Le second essai, réussi à nos yeux à tous les deux, s'est révélé un texte intimiste, poético-méditatif, un ton que nous avons aimé tous les deux, un ton que nous avons eu envie de prolonger, à travers d'autres textes.  Le texte illustré "brumes". 

Progressivement, le format s'est confirmé (environs 6 000 signes, de quoi faire une double-page avec de l'espace pour les photos), la fréquence aussi (mensuelle), le plaisir sans cesse renouvellé de ce travail à 4 mains, où Ariel influe régulièrement sur le texte, avant ou après l'écriture. Et puis, sur la suggestion d'un journalise consulté à propos de la publiabilité, c'est devenu un abécédaire.

Autour de chaque lettre, une atmosphère, un aspect de notre vie avec la mer, passée, présente future, des avis aussi. Et donc le format texte illustré devient un peu étroit. Envie d'images animées, de sons, de films.

Ce blog est:
- une première tentative de présenter notre production au public, au delà de nos amis,
- un lieu de tâtonnement et de recherches, les préliminaires à un "vrai" site dans lequel les "atmosphères" seront plus complètement présentées
- une vitrine pour tenter d'éventuels éditeurs

Nous serions ravis d'avoir vos réactions.

Rêvons un peu plus loin : nous serions enchantés d'avoir des propositions d'éditions, une rubrique mensuelle dans un magazine, par exemple, une éditions de livre & DVD, .....

Ariel

Entre autres qualités, Ariel a un vrai talent pour les images, leur signification, l'accord avec un texte, leur rôle d'illustration directe ou plus subtile, la création d'une atmosphère. Et une grande exigence sur la qualité de tout ce qu'il produit.  Je me repose donc sur lui, avec confiance, pour tous les choix esthétiques de ce projet d'écriture, de co-écriture, de co-création.

Sa rigueur, je la retrouve dans la gestion du bateau, le soin minutieux qu'il met à examiner en détail les choses qui ont besoin d'être améliorées ou réparées, le soin exemplaire qu'il met à préparer la nav, l'équipement, la trousse à pharmacie du bord, les listes d'avitaillement, et j'en passe....  quel confort pour moi, si bordélique et multitâchiste ! Notez que les petits soins qu'il a pour le bateau, il les a aussi pour moi, à un point que je ne croyais pas possible jusqu'à ces deux ou trois dernières années.

Ariel a 20 ans d'expérience de la voile, dont une transatlantique, et il se considère toujours comme débutant. Et donc il fait attention, comme un expérimenté qui sait les coups tordus que la marée ou la météo peuvent nous réserver, et il ne tient rien pour acquis. Respect.

Ariel est musicien, aussi. Chanteur de rock, principalement. Eh oui, j'en ai de la chance !  Il enchante nos journées, nos pauses farnientes, et nos soirées, de chansons, avec ou sans guitare. Je garde un souvenir ému du "petit matin" chanté à capella entre les murs de l'écluse du canal de marans,  notre premier jour de  navigation en tant que propriétaires de Skol, par un froid matin le 1er novembre 2007. C'était 15 mois après notre première rencontre. Sa voix résonnait entre les murs, et les badauds bloqués là-haut par la levée du pont ont applaudit la performance improvisée.

Mais je ne décris pas loyalement Ariel si je ne trouve pas les mots pour évoquer sa rébellion, son anti-conformisme, son appétence pour la révolution, la confrontation des idées, l'interpellation des évidences et des lieux communs, et son immense cohérence de pensée politique et sociale, que je ne vois pas toujours  dans l'affrontement du quotidien, mais qui est toujours là quand je creuse sous la surface.  A en devenir parfois fantasque, exhibitionniste, provocateur, dramatique, voire dramatisant .... hum de quoi m'assurer qu'on ne s'ennuiera pas !  Ariel voudrait que le monde soit différent de ce qu'il est, par exemple: qu'on soit tous plus préoccupés de "mieux vivre ensemble" que de "croissance" et même de "développement durable".  Et ce recadrage est une des choses infiniment précieuses qu'il a apportées dans ma vie.


18 juin 2008
Isabelle

Entre autres qualités, Ariel a un vrai talent pour les images, leur signification, l'accord avec un texte, leur rôle d'illustration directe ou plus subtile, la création d'une atmosphère. Et une grande exigence sur la qualité de tout ce qu'il produit.  Je me repose donc sur lui, avec confiance, pour tous les choix esthétiques de ce projet d'écriture, de co-écriture, de co-création.

Sa rigueur, je la retrouve dans la gestion du bateau, le soin minutieux qu'il met à examiner en détail les choses qui ont besoin d'être améliorées ou réparées, le soin exemplaire qu'il met à préparer la nav, l'équipement, la trousse à pharmacie du bord, les listes d'avitaillement, et j'en passe....  quel confort pour moi, si bordélique et multitâchiste ! Notez que les petits soins qu'il a pour le bateau, il les a aussi pour moi, à un point que je ne croyais pas possible jusqu'à ces deux ou trois dernières années.

Ariel a 20 ans d'expérience de la voile, dont une transatlantique, et il se considère toujours comme débutant. Et donc il fait attention, comme un expérimenté qui sait les coups tordus que la marée ou la météo peuvent nous réserver, et il ne tient rien pour acquis. Respect.

Ariel est musicien, aussi. Chanteur de rock, principalement. Eh oui, j'en ai de la chance !  Il enchante nos journées, nos pauses farnientes, et nos soirées, de chansons, avec ou sans guitare. Je garde un souvenir ému du "petit matin" chanté à capella entre les murs de l'écluse du canal de marans,  notre premier jour de  navigation en tant que propriétaires de Skol, par un froid matin le 1er novembre 2007. C'était 15 mois après notre première rencontre. Sa voix résonnait entre les murs, et les badauds bloqués là-haut par la levée du pont ont applaudit la performance improvisée.

Mais je ne décris pas loyalement Ariel si je ne trouve pas les mots pour évoquer sa rébellion, son anti-conformisme, son appétence pour la révolution, la confrontation des idées, l'interpellation des évidences et des lieux communs, et son immense cohérence de pensée politique et sociale, que je ne vois pas toujours  dans l'affrontement du quotidien, mais qui est toujours là quand je creuse sous la surface.  A en devenir parfois fantasque, exhibitionniste, provocateur, dramatique, voire dramatisant .... hum de quoi m'assurer qu'on ne s'ennuiera pas !  Ariel voudrait que le monde soit différent de ce qu'il est, par exemple: qu'on soit tous plus préoccupés de "mieux vivre ensemble" que de "croissance" et même de "développement durable".  Et ce recadrage est une des choses infiniment précieuses qu'il a apportées dans ma vie.


18 juin 2008
Isabelle