Installée en position « régate » comme autrefois sur le plan d’eau de La Rochelle, je prends un plaisir fou à affiner progressivement mon « toucher de barre », découvrir à notre gros lourdaud de Skol une réactivité que je ne lui connaissait pas, il se prend au jeu lui-même, on dirait.
Durant plus de trois heures, concentrée sur chaque mètre parcouru, je donne mentalement l’ordre aux gros cargos de se tenir à l’écart de ma route, de mon tète à tête avec Skol, de mon face à face avec Cabo Prior, de ma partie d’échec finale avec Eole.
Pendant ce temps Eole nous joue un dernier tour en traître, en nous dérobant à la volée, dans mon dos, d’une rafale, la pale du régulateur.
A la nuit tombée, Cabo Prior est passé sans virer de bord : 1 – 0 pour l’équipe Skol
Mais les hauts fonds de l’entrée de la Baie de la Corogne ont pris leur revanche une heure plus tard, il a fallu virer de bord une dernière fois dans la nuit noire et sous rafales : 1 – 1 .
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