Lors de nos préparatifs, un spécialiste de faune et flore avait réagit vivement en apprenant notre projet de voyage : « vous allez aux Lofoten ? Ah ! Il y a des Pygargues à Queue Blanche là-bas ». Sa façon de présenter l’information comme si ces oiseaux étaient la seule chose digne d’intérêt sur place me fait dresser l’oreille, d’autant qu’Ariel est sensible à la faune partout où nous allons. J’apprends donc de ce spécialiste que le Pygargue à Queue Blanche est un aigle, cousin de l’aigle emblématique des USA qui, lui, est à Tête Blanche. Qu’il n’en existe plus que quelques centaines et que la majorité se trouve en Norvège et niche sur des falaises donnant sur la mer. Nous déposons donc ces aigles dans l’inventaire préliminaire des précieuses rencontres espérées (et non garanties).
C’est à un moment où nous ne les cherchions pas qu’ils se sont montrés à nous pour la première fois, alors que nous avions la tête à l’envers pour voir l’a-pic du Trollfjord. Le regard périphérique d’Ariel capte le mouvement tournant caractéristique des oiseaux de proie. Je braque les jumelles vers l’endroit qu’il m’indique et j’ai le plaisir, un instant plus tard, à la faveur d’une volte montante, de voir leur dos éclairé par le soleil. Les deux queues sont étincelantes. Emotion.
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