Aujourd'hui, comme un autre jour, ou peut-être un peu plus, je songe à ce que ma vie serait sans lui, ou plutot, à ce que sa présence apporte à ma vie.
Aujourd'hui plus qu'un autre jour, je veux te dire merci, merci à toi d'être là et merci d'être qui tu es. Merci d'avoir ouvert la porte à notre aventure et d'avoir mis dans la balance ce que tu avais à apporter de ton histoire et de ton identité. Un soin à toi-même qui me montre comment faire attention à moi-même, une place faite à la proximité physique et à l'amour charnel qui m'aide à assumer le rôle de premier plan que je donne moi aussi à la chose, une disponibilité à tes idéaux, à tes rêves et à mes rêves qui me permet, moi, de rêver grand, de désirer haut, de viser loin. Comme jamais je ne l'avais fait.
Je n'ai jamais été aussi proche de ce que j'ai vraiment envie de faire de ma vie: travailler moins, penser plus, faire attention aux gens, aux choses, à ce qu'on dit- à ce qu'on fait - à ce qu'on lit - à ce qu'on écoute du monde. Je n'ai jamais été aussi proche de moi-même et du monde, et je sais que ce n'est pas qu'une question d'âge, c'est aussi une question de présence. Ta présence à toi, ta présence à moi, ton exigence de ma présence aussi. Sacrée exigence. Exigence sacrée.
Comment fais-tu ? Je ne sais pas... mais surtout continues. Saches que, même si je bénissais initialement ces temps "chacun chez soi" que nous avions décidé de préserver pour ne pas voir échouer notre histoire sur les rivages du choc culturel, aujourd'hui est autre. Aujourd'hui me voit m'engager en apnée dans ces périodes-là, en apnée dans un tunnel, attendant la sortie, attendant la fin, attendant le moment où la vie à deux reprendra.