Adossé à la montagne, le peuple Basque est historiquement tourné vers la mer. Exploiter ses ressources, explorer son immensité et savourer ses bienfaits ; il entretient avec elle une relation ambivalente.
Les Basques ont participé, avec d’autre peuples pêcheurs, à l’extermination de la Baleine Franche des Basques qui fréquentait autrefois le Golfe de Gascogne. Cette baleine avait la mauvaise habitude de ne pas plonger lorsqu’elle était harponnée, ce que faisaient les autres espèces de baleine, réflexe qui leur sauvait parfois la vie. Ils ont aussi, comme tant d’autres peuples, pillé leurs propres réserves de homard, tourteau, langouste, au point de s’en voir désormais interdire la pêche. Comme les asturiens, d’ailleurs, qui, tentant de préserver la tradition de la vente de crustacés vivants, garnissent leurs viviers avec des animaux importés … d’Irlande.
Ce peuple a, par ailleurs, envoyé sur les mers quelques grands aventuriers, dont Juan Sebastian Elkano, originaire de Getaria. Ce capitaine de navire participait à la dernière expédition de Fernand Magellan, et, après le décès de Magellan aux philippine, Elkano ramena les restes de la flotte jusqu’en Espagne. Il bouclait ainsi, en 1522, le premier tour du monde à la voile de l’histoire de l’humanité. Il n’était pas seul, restaient avec lui 18 hommes survivants, sur les 240 embarqués au départ.
De nos jours à Getaria, aux pieds de la statue d’Elkano, on trouve une bande de garçons exubérants, ayant pris possession de l’outil de travail de leurs pères pour s’en faire un terrain d’aventures, de bagarres, d’exploits virils. Jeux d’eau. Pendant ce temps les filles, sur le quai, papotent et disputent une partie de cartes en parfaites petites señoras. Autre temps, autre mœurs ?
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