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  • Depuis le milieu du voyage, Isabelle songe à l'après. Depuis la fin du voyage, elle avance. Tribulations intimes de la prospérité occidentale vers un train de vie plus équitable.

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Le barreur infatigable

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Barrer à la main

J’adore barrer. J’aime sentir la pression de l’eau et du vent qui s’expriment dans la barre, j’aimer affiner en permanence la route de mon voilier pour le plaisir de bien prendre la vague et faire bon usage du vent. Je peux passer des heures à la barre quand les conditions l’exigent ou quand le plaisir est grand. Mes plus longues sessions de barre en continu ont duré respectivement 11h et 15h, toutes les deux en Manche, toutes deux dans des conditions difficiles de mer, de vent, de courant. A  quelques années d’intervalle, sur des bateaux différents et avec des équipages différents mais défaillants ou trop jeunes.  Heures exaltantes pendant lesquelles j’ai dû travailler l’art du relâchement des muscles du dos et des bras sous l’effort, le port juste de la nuque pour éviter la coulure des embruns dans le col, et le micro-sommeil, ce repos qu’on grappille en comptant sur les réflexes du corps pour continuer le travail mécaniquement. La hanche sent la vague arriver, les muscles durcissent pour encaisser la tension, puis se relâchent après le passage de la vague. La joue détecte le sens et la force de la rafale et vous réveille si quelque chose cloche. L’équipage réfugié à l’intérieur ou handicapé par le mal de mer me nourrissait à volonté. Heures exaltantes et héroïques, certes, mais situations tout de même peu désirables au fond. Il faudrait, quand on part pour un bout de route de plus de 48h sans escale avec une météo difficile ou incertaine, plusieurs barreurs de bon niveau à bord. Les alternatives à « plusieurs barreurs de bon niveau » deviennent indispensables quand on veut voyager loin en équipage réduit ou en solo. 

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La cape

La plus simple, dont il ne faut pas négliger l’intérêt est la « cape » ,une option qui consiste à mettre le bateau au ralenti et bouchonner en dérivant doucement pendant les heures de repos du barreur. Pendant la cape, on avance très peu et pas forcément dans la direction voulue, ce qui est dommage mais pas forcément dramatique. Évidemment, il faut s’assurer au préalable que le bouchonnage ne va pas vous conduire à la côte.

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La barre attachée

Joshua Slocum, premier tour-du-mondiste à la voile en solitaire attachait sa barre avec beaucoup de finesse. Son bateau était très stable à la route ce qui rendait cette technique raisonnablement efficace et il existe encore de nos jours quelques rares navigateurs qui pratiquent la « barre attachée ». Les bateaux modernes sont sans doute un peu moins stables en route à cause des choix architecturaux faits pour favoriser la vitesse, l’habitabilité ou la simplicité du gréement. Plusieurs grands navigateurs en solitaire, dont Bernard Moitessier, ont cherché et mis au point des dispositifs de pilotage utilisant le vent et qui soient plus efficaces que la barre attachée.

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Le pilote électrique

Et puis l’électricité et l’électronique sont arrivées en force et l’habitude semble avoir été prise d’équiper les voiliers neufs d’un « pilote électrique », plus ou moins sophistiqué, plus ou moins fiable, plus ou moins capable de tenir le coup dans les conditions difficiles.

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Le régulateur d’allure

Mais il reste encore une catégorie de navigateurs, dont nous faisons partie, qui ne souhaite pas dépendre des batteries ni d’une technologie sophistiquée et donc difficile à réparer soi-même, ou qui n’a pas envie de consacrer un budget conséquent à l’installation d’un pilote électrique à l’épreuve du gros temps. Ceux-là utilisent des mécanismes tous dérivés des premières tentatives des grands voyageurs. Le sens du vent est capté par une sorte de grande girouette et la puissance nécessaire à actionner la barre est captée dans l’eau, par un aileron immergé en arrière du gouvernail. C’est le principe de base.  De nombreuses variantes de cette ingénieuse combinaison existent et s’affrontent sur le « marché » assez restreint des « régulateurs d’allure » pour voiliers.

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Barkaï

Notre engin[1] est une des évolutions les plus abouties, sans doute la plus ingénieuse actuellement disponible. Si je me laisse aller au plaisir de donner le détail des principaux choix techniques de son concepteur, pour le distinguer des autres variantes de la combinaison girouette/aileron, je mentionnerai les suivants :  la girouette a un axe quasi-horizontal, l’aileron immergé est de technologie pendulaire et le signal de sens du vent capté par la girouette est répercuté par une tringlerie réglable d’une grande sensibilité, puis transmis à l’aileron immergé par une transmission époustouflante d’efficacité pour mon œil d’ingénieur[2]. Tout le secret d’un régulateur consiste à transformer un mouvement sensible capté par la girouette en un effort puissant exercé sur la barre. La longueur exceptionnelle du bras de levier de notre modèle permet d’exercer sur la barre un effort conséquent par gros temps et avec un débattement ample. En réalité, plus il y a de vent, mieux il marche. Soyons francs, je ne sais pas si nous aurions acheté ce modèle-là précisément pour nos voyages[3], car Skol était déjà équipé lorsque nous l’avons acheté, mais j’étais persuadée qu’il nous en fallait un et enchantée que le bateau de nos rêves soit justement déjà équipé par ce bel engin. Ariel, lui, n’avait jamais auparavant connu les joies du régulateur d’allure, et bien que sceptique au départ, il a très vite été à la fois conquis par la merveille que représente le fait de faire route avec « personne à la barre » et par la finesse et le mystère de son fonctionnement. Quelques années plus tard, il est comme moi, plus à l’aise avec les réglages, mais comme moi également, toujours aussi admiratif de la mécanique en fonctionnement. En tant qu’auxiliaire essentiel de nos navigations, le régulateur a eu droit très rapidement à un petit nom bien à lui. Barkaï est le nom de l’étoile du matin en hébreu. Nous remercions Laurent d’avoir suggéré ce nom-là, lors de notre appel à proposition.


[1] Les connaisseurs auront reconnu le modèle Beaufort de chez ASMER, les moins connaisseurs peuvent consulter le concepteur et fabricant (lien).

[2] Trois axes alignés et une lumière. Frottement minimal, précision maximale. Les mécaniciens comprendront.

[3] ASMER a une production modeste et une publicité quasi-confidentielle, mais il existe une forte probabilité que nous soyons entrés en contact avec eux, si nous avions cherché nous-même un régulateur pour nos voyages, au lieu d’en hériter par l’acte d’achat. En effet, l’entreprise est installée à La Rochelle, au coin de la rue Philippe Harlé. Coïncidence inéluctable...

 



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