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Un port inondable

Le port historique de Noirmoutier-en-l'île a gardé sa forme ancienne. Il s’agit en fait d’un étier aménagé. Un étier est une voie d’évacuation des eaux de pluie entre le marais et la mer, initialement une voie naturelle par laquelle le marais évacuait son trop plein, puis une voie préservée par les premier aménageurs du marais en vue d’approvisionner les bassins du marais salant en eau de mer et d’assécher les parcelles du marais non consacrées au sel.

L’étier est donc un petit chenal, large de quelques mètres et peu profond. L’entrée d’eau de mer dans l’étier est strictement contrôlée par une porte. La sortie d’eau de l’étier vers la mer est contrôlée par la même porte, qu’on peut ouvrir ou pas à marée basse. Le dernier tronçon de l’étier, entre l’écluse et la mer, fait un abri naturel pour les barques et un accès naturel à la ville par la mer et inversement pour le commerce, la pèche et l’ostréiculture.

Pour permettre ainsi l’usage de l’étier en port, les berges ont été murées de blocs de pierre, berges aménagées verticales ou inclinées, munies d’échelles ou d’escaliers. Les bateaux peuvent accoster à marée haute directement sur ce quai, pour charger ou décharger et se posent à marée basse sur le fond de vase s’ils n’ont pas quitté le port à la mi-marée. Il n’y a pas ici, comme dans d’autres ports modernisés, de ponton, ni de bassin à flot, on le voit donc aujourd’hui tel qu’il a été pendant des siècles, juste entretenu, consolidé, rafraîchi.  Voilà ce que le visiteur ordinaire observe : un petit port charmant à l’ancienne, étroit, bien conservé, accueillant peu de gros bateaux et quelques petits et dont le fond est marqué par une petite porte-écluse de quelques mètres de large. 

À moins d’une attention particulière à l’altitude de ses propres pas lorsqu’il déambule autour du port, le visiteur ordinaire ne réalise pas que plusieurs rues avoisinantes sont plus basses que le quai.  Le visiteur ordinaire ne remarque pas non plus les nombreux orifices qui percent les flancs des quais et par lesquels se déversent les eaux de pluie de la ville vers les eaux du port-étier. Entre le port et la ville, il existe tout un réseau de circulation d’eau, destiné, en principe, à ne fonctionner que dans un sens : de la ville vers le port. Mais l’eau du port est susceptible, à marée haute, d'atteindre un niveau supérieur au niveau où se situe le réseau d’égout, qui se trouve, lui, sous les chaussées. Chaque orifice terminant un égout débouchant dans le port est donc muni d’une trappe anti-retour, pour empêcher que la marée remonte par les égouts. Les services techniques de la ville sont chargés de les maintenir en état de marche, pour autant qu’ils sachent les dénombrer tous.  Ils ont du mal, et régulièrement l’eau surgit de la plaque d’égout dans la petite rue située à l’arrière de la salle de fêtes, les gens du coin le savent, comme ils savent que les marchés ont du mal à se tenir des jours de grande marée et mauvais temps, car la place est alors inondée.

Pendant la nuit de la tempête Xynthia, le niveau de la mer a dépassé le niveau du point le plus bas du quai et un film d’eau de quelques centimètres d’épaisseur s’est formé sur quelques mètres de longueur de quai. Ce film a déversé le trop-plein de la mer vers la ville pendant quelques dizaines de minutes, inondant légèrement quelques rez-de-chaussée et les rares sous-sols qui existent dans cette zone.

En visitant le port et les rues proches guidée par un passionné de digues et de défenses contre la mer, j’ai pris conscience de cette réalité : entre le port et la ville, il y a beaucoup de circulation d’eau, dans un sens et dans l’autre, beaucoup d’orifices et de canaux.  Tout projet de rehaussement de la hauteur des « défenses contre la mer » trouvera là ses limites : l’homme a besoin de quais opérationnels pour ses activités portuaires et la ville a besoin d’une circulation d’eau pour évacuer ses eaux de pluie.

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Photographie :  Port-Du-Bec, un autre port-étier, tout en longueur lui aussi. Galerie photo

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