En écho à notre billet de la saison 2008, "conséquences en chaîne", voici les petites aventures techniques de la saison 2009 de bricolage.
Après la fuite d'eau, y a le mystère du vernis. Les commentaires des pros du vernis fait main sont tout à fait les bienvenus, sur ce point !
L’an dernier, Ariel a réalisé une première tranche de remise en état des vernis intérieurs. Quelques zones de frottements réguliers, et zones à condensation ou humidité stagnante comme le contour de l’évier …. Il a fait ses 4 couches en 4 jours sans incident, donc on partait cette année pour une seconde tranche de remise en état avec un planning de 4 jours disponibles et un nouveau pot de vernis du même fabricant (Le Tonkinois). Les zones à traiter cette année sont les contours de hublots de roof (intérieur) et l’échelle de descente.
Jour 1 :
Ponçage et première couche. Beaucoup de travail mais c’est boooooo ! surtout l’échelle de descente, car le bois, de l'ormeau, utilisé par le propriétaire-menuisier qui a réalisé l’emménagement intérieur est magnifique. La beauté des nœuds du bois débarassés de la crasse accumulée par les mains et de la couche de vernis rayées par les pieds est remise en éclat, un vrai bonheur.
Jour 2 :
Le mode d’emploi dit « ne pas ponçer entre chaque couche, seulement à l’avant dernière » donc nous passons directement à la seconde couche. Le timing est un peu serré, car nous devons prendre la navette transrade pour aller chercher la fameuse pompe à pied ce jour-là. Pendant qu’Ariel s’occupe des contours de hublots du roof, j’hésite …. Engager un second pinceau dans l’aventure des vernis ou pas ? Question métaphysique de la plus haute complexité, pour qui est un adepte des joies du bricolage. Allez, je me lance, au diable l’avarice, ça fera un pinceau de plus à rincer mais : soit ! Je sors donc un second pinceau du compartiment à outils, je déniche un vieux bol pour y verser un fond de vernis et je m’attaque à l’échelle avec la joie gourmande de poursuivre sa remise en valeur. Mais quelques secondes après les premier coups de pinceaux, surprise : le vernis ne garde pas son état de film, il se reforme en gouttelettes sous mes yeux. Je repasse le pinceau en insistant. Un instant plus tard rebelotte : gouttelettes. Après plusieurs tentatives à deux, changement de pinceau, nous devons nous rendre à l’évidence. Sur l’échelle de descente, la seconde couche de vernis refuse d’adhérer à la première.
On a imaginé plein d’explications à ce mystère, depuis le coup de WD40 intempestif sur le pinceau, dans les tréfonds du compartiment à outils, jusqu’au film gras déposé dans la nuit par un nuage de pollution passant sur ce port industriel, mais aucune qui tienne vraiment la route. Les avis des potes consultés varient du soupçon d’humidité à la nécessité de passer un coup d’acétone entre chaque couche.
Jour 3:
Il faut de toutes façons laisser sécher 24 heures, puis reponçer suffisamment sérieusement pour éliminer les gouttelettes, ce qui remet le bois à nu par endroit. Et repartir à zéro sauf qu’on n’a plus que deux jours avant de retourner travailler. Et lorsqu’on reviendra sur le bateau, ça sera pour la traversée du Golfe de Gascogne.
Vous aimez, vous, avoir le choix entre retarder votre départ en voyage de quelques jours et partir avec deux couches de vernis là où il en faudrait quatre ?
Nous non !
Cela dit, la navigation à la voile est sources de joies ineffables et nous sommes tous les deux suffisamment « masos » pour continuer malgré tout !
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