En écho à notre billet de la saison 2008, "conséquences en chaîne", voici les petites aventures techniques de la saison 2009 de bricolage.
Il y a d’abord cette mystérieuse fuite qui avait, en plein tempête Chrisobald, Le 26 juillet 2008, répandu le solde de notre réserve d’eau douce dans les fonds. Notre journal de bord en atteste, nous avons mené l’enquète, à l’époque. En mer, après la tempête, et puis aux Açores, plus au calme. Nous avons exploré les tuyauteries, tout leur long, examiné les plans, échafaudé des hypothèse, … mais rien. Pas le premier bout d’une explication. Alors, pendant la traversée retour, les nourrices indépendantes blindées de 60 ou 70 litres de secours, nous avons attendu que l’incident se reproduise. Mais non.
L’hiver passe, et nous finissons par pratiquement oublier ce problème jusqu’au 19 juin suivant, à 17h42, je reçois dans mon RER parisien, un SMS d’Ariel, qui ressemble à un SOS : 80 litres d’eau dans les fonds. Sauf que là, il est près des côtes et les temps est calme.
Il me faut patienter quelques heures de plus, qu’Ariel rentre au port et que nous ayons un moment pour parler au téléphone. Voilà, il s’agit de la pompe à pied d’eau douce. Il l’a vue de ses yeux fuir un petit filet continu d’eau. Chouette. Moi j’aime bien quand les mystères s’élucident, et qu’il revient entre nos mains la possibilité d’y remédier.
La solution n’a pas été sans contrariétés, mêlées aux plaisirs du bricolage : la pompe est vieille, probablement d’origine (25 ans !) et la génération suivante des pompes du même fabricant n’a pas la même implantation des vis de fixation. Donc, perçage en environnement étroit. Lors du perçage, nous constatons que la mèche entre comme dans du carton, trahissant la minceur du plancher à cet endroit-là. Autre mystère : pourquoi le réalisateur de ce bout de plancher-là a-t’il choisi une paroi plus mince que partout ailleurs, alors que c’est l’un des endroits les plus sollicités en flexion ? Après remontage, nous constatons avec inquiétude combien ce bout de plancher se tord sous chaque coup de pédale, ce que nous n’avions jamais constaté avant, car d’habitude, lorsqu’on pompe, c’est pas le pied qu’on regarde !
Ce mystère-là ne sera sans doute jamais élucidé, mais nous mettons le changement de ce plancher dans la liste des travaux avant les prochaines grandes navigations. Pour la Gallice, ça ira, pour Madère, ça commence à faire juste, et pour le Rio de la Plata, c’est exclu de partir sans avoir traité ce soucis.
Vous aimez, vous, imaginer que chaque mouvement de pompage vous rapproche de la rupture du plancher, qui rendra inutilisable la pompe à eau douce, alors que vous serez sans doute entouré d’eau salée ?
Nous, non !
Cela dit, la navigation à la voile est sources de joies ineffables
et nous sommes tous les deux suffisamment « masos » pour continuer
malgré tout !
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