Gens d’ici.
Un peu hermétiques au premier contact mais serviables, jusqu’à revenir 2h plus tard avec la réponse à une question posée. Tout le monde ou presque parle anglais. Ils disent un petit peu et puis ils embrayent à haut débit. Et pourquoi ce type se promène t’il dans la rue avec un drapeau Norvégien en étendard ? Ariel ne résiste pas, devant quelques physionomies marquées ou quelques scènes typées, il sort son petit appareil photo et demande la permission de tirer des portraits. Echanges de regards et de sourires. Quelques miséreux fouillent les poubelles ou mendient et ces traces de pauvreté nous étonnent un peu, dans un pays si prospère.
Gens d’ailleurs.
Se mêlent aux gens d’ici les fournées quotidiennes de 3000 touristes qui débarquent de paquebots plus hauts que les immeubles de la ville. Nous avons vu certains de ces grands paquebots à Cherbourg, avec la gamme des prestations croisière de rêve tout compris. Les Fjords Norvégiens en 6 jours. Ålesund est à l’entrée du réseau de Fjords qui conduit au célèbre Geiranger Fjord, classé patrimoine mondial de l’UNESCO, et peu accessible par la terre.
Voileux d’ici.
De fins manœuvriers au port. Tout se passe dans la sérénité, l’approche du ponton à toute petite vitesse, la sortie de ponton adroitement négociée même dans des conditions difficiles d’espace et de vent. Nous envions cette maîtrise. Sont-ils aussi bons à la voile ? Les rares que nous avons croisés plus tard étaient curieusement au moteur dans du vent portant…
Odd et Venke.
Ils naviguent sur la copie d’un vieux voilier en bois, leur bateau est une merveille de vernis soignés et de voiles et cordages à l’ancienne. Il se détache du lot de bateaux en plastique. Ils passent et repassent devant Skol, scrutant et commentant notre équipement de baroudeur, qui sort lui aussi du lot. Invitation à prendre un verre de vin Français, échanges sur la navigation, la vie à bord, la pêche et la politique locale. L’Europe, pourquoi ce refus ? – En fait, c’est à chaque fois proche du 50/50, nous rappelle Odd, qui enchaîne avec son avis personnel : pour le boulot, ça serait mieux qu’on soit Européens, en tant qu’individu, je préfère qu’on garde nos décisions ici. Pour le pétrole et pour le poisson. Ce n’est donc pas seulement un cliché de notre part. Resterait à savoir si leur défiance à l’égard des décisions européenne est une sage défiance devant de mauvais décisionnaires ou un simple réflexe égoïste, un refus du partage éventuel des deux mannes que l’Europe pourrait exiger d’eux. De ce pays au PIB par habitant le plus élevé du monde.
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