Le Golfe de Gascogne est réputé pour ses mers agitées et croisées, très désagréables dès que le vent souffle un peu fort, mais nous n’avons guère souffert cette année. Il faut croire que nos libations aux dieux de la mer et du vent ont été entendues. La météo a été exceptionnellement coopérante avec nos projets, nous proposant du vent du Nord quand nous voulions aller au Sud, du vent d’Est presque à chaque fois que nous avons voulu avancer vers l’Ouest et des vents de secteur Ouest quand nous avons entrepris la traversée retour, en direction du Nord. Ce qui nous a permis de parcourir les 270 miles entre Ribadesella et Lorient sur un seul bord, c’est à dire sans jamais changer les voiles de coté. Cette tranquillité chronique de la navigation a été une heureuse surprise de l’été. On n’est jamais totalement à l’abri d’une bonne surprise….
Nota 1 : Une preuve irréfutable de la tranquillité de cette navigation est que ma fille Julie, qui pourtant est une abonnée du comptage des vomis à chacune de ses croisières, n’a pas été malade une seule fois pendant ses 12 jours de présence à bord, le long de la côte Basque Française puis Espagnole.
Nota 2 : La seule journée de vrai louvoyage a permis à Julie et son amie Anaïs d’affiner leur talent de barre au près pendant que nous faisions une petite sieste dans les bras l’un de l’autre, bercés par les mouvements du bateau dans les vagues. La chose est suffisamment rare pour être signalée. Lorsque nous naviguons à deux, nous dormons chacun son tour, jamais ensemble.
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