Ça fait tout drôle. Toucher terre habitée après plus de deux mois perdus loin des réseaux, routes, bruits mécaniques, codes bancaires, internet. Loin des gens, aussi. Trois soirées de rencontres humaines seulement ont rompu nos soixante-cinq jours d'isolement : deux équipages de pêcheurs et un couple gardien de poste de contrôle reculé de l'armada Chilienne. Alors nous sommes touchés par le nombre de messages demandant si nous allons bien. Messages courts, légers avec parfois juste une petite pointe d'inquiétude, mais pas trop, comme si notre lien avec les lecteurs de ce blog était devenu plus personnel depuis quelques temps. Ou bien est-ce du fait de la dangerosité de la région ? L'engagement à la prudence ne garantit pas la sécurité totale et il y a eu des jours, en effet, où nous nous sommes trouvés dans des situations déplaisantes.
Nous avons très peu écrit pendant cette longue escapade sauvage, tant nous étions engagés à vivre chaque moment, les bons, grandioses, splendides, magnifiques et aussi les rudes, difficiles, prenants, inquiétants. Ariel a pris de superbes images, sur lesquelles nous nous appuierons pour tenter d'évoquer, de conter, de décrire quelques facettes particulières de ce que nous avons vécu (1). Il y a eu beaucoup de suspense, que nous tenterons de vous restituer au fil des billets, sans vous dévoiler dès maintenant l'issue, hormis le fait que nous allons bien et Skol aussi.(2)
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Moins que jamais un journal de bord, il s'agira d'une tentative de compléter, sans trop de redondance, ce que nous avons déjà publié à propos de notre manière de vivre et naviguer dans les canaux.
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Pendant que nous rassemblons nos notes et souvenirs, on aimerait bien savoir, comme ça, par curiosité, ce que vous avez éventuellement, imaginé, rêvé, spéculé ou cauchemardé sur nos aventures pendant ces longues semaines. A votre avis, où sommes-nous aujourd'hui ? Et par où sommes-nous passés depuis que nous avons quitté Puerto Natales ? Il y avait tant de possibilités ! Que croyez-vous qui nous ait pris tant de temps ? Nous avions pourtant les vents dominants favorables, non ? Et dans cet étirement du temps, devinerez-vous quel élément de notre liste d'avitaillement s'est avéré menacer de pénurie la plus gênante ?
Contente d'avoir de vos bonne nouvelles... mais je n'étais pas inquiète : vous aviez prévu 3 mois de vivres, donc je m'attendais à des news vers la fin de ce mois, pas avant !
;-)
Qu'est-ce qui a manqué ? un truc trivial, du PQ ?
Par où êtes-vous passés ? Là aussi il y avait un indice : obligation de quitter le territoire chilien ou plutôt de ne pas y faire une autre escale avant d'être entré/sorti en Argentine : deux possibilités à ma connaissance, soit sortir par Magellan et faire du sud le long de la Terre de Feu, soit partir vers Ushuaia ?
Je parie pour la seconde et vous avez dû ensuite aller vous "perdre" du côté du cap dur pour rerentrer par le Beagle ?
C'est ce que j'aurais eu envie de faire à votre place...
Rédigé par : Flora | 24 mars 2018 à 13:51
Ouf! C’est vrai qu’en pensant à vous tous ces jours passés dans ces lieux de non villégiature, nous avions quelques inquiétudes.Mais ouf encore! Et encore un autre! Les derniers mots de votre message nous ôtent toute appréhension à votre sujet: vous allez bien tous les trois !!
Maintenant nous allons attendre avec une impatience rare tout ce que vous pourrez ou voudrez nous raconter .Très sérieusement auriez-vous passé le CapHorn?
Sommes dans l’attente et nous vous envoyons toutes les bonnes ondes pour la suite ou la fin du long voyage
LILIANE et ANDRE
Rédigé par : Liliane | 25 mars 2018 à 17:48
Super d’avoir des nouvelles
Je suis allé des dizaines de fois sur le blog en me disant qu’il y avait du nouveau que j’avais raté
Heureux de vous savoir en pleine forme tous les deux et Skol
Benoît
Rédigé par : Benoit | 25 mars 2018 à 17:49
Holá,
Vous en avez eu marre de cette mer qui n'en est pas vraiment une avec ses cailloux partout, marre de ces vents imprévisibles, catabatiques c'est ça le hic, marre de manger du poisson frais sans mayonnaise en tube (la denrée manquante),...vous avez rejoint le Pacifique, fait route vers le phare Ouest et vous prélassez maintenant sur une plage de Moorea, les doigts de pied en éventail ? J'ai bon ?
Rédigé par : Yves sur la Curieuse | 25 mars 2018 à 20:20
L'essentiel est bien là, vous allez bien. Pas d’inquiétude, nooon... bien sur, mais une réelle émotion d'avoir de vos bonnes nouvelles. Et beaucoup d'impatience à l'idée de vos récits et photos de votre périple -grâce à l'été austral- jusqu'à l'île du roi_George. Vous allez pouvoir nous faire vibrer, rêver... Aaah... votre rencontre avec le couple de gardiens de la base Presidente Eduardo Frei Montalva après tant de jours en mer ! Et cette idée géniale de suivre par la mer de Scotia , le périple de Shackleton et son équipage sur le canot de sauvetage James Caird jusqu'à la Géorgie du Sud d'où vous nous écrivez maintenant !
Ouuuiii, évidement, tous ces préparatifs pour en arriver à manquer d’allumettes, c'est tellement bateau que c'en est embarrassant...
Désolé, le plaisir d'avoir de vos nouvelles me fait délirer, je vais impatiemment attendre votre nectar.
Rédigé par : Eric sous Irvi | 27 mars 2018 à 13:18
Quel plaisir d'avoir de vos lumières.
C'est comme les épisodes de Zorro quand on était jeune et qu"on ne pouvait pas regarder le mercredi parce que les parents voulaient pas.
Alors on languissait en espérant que la semaine suivante serait la bonne et qu'ils nous autoriseraient à regarder la télé.
Par contre, je ne me lancerai pas dans des pronostiques pour imaginer votre parcourt et votre point de chute. J'attendrai avec patience le dénouement, je sais simplement que comme je vous l'avais souhaité, dans un de mes deniers messages, les dieux de la bonne humeur et de la bonne fortune, vous auront aidé puisque vous êtes de retour. Sont sympa ces dieux quand même, hein ?
Faut les excuser, ils ont fait ce qu'ils pouvaient, face à Neptune ça doit pas être une partie de rigolade.
Rédigé par : Bernard | 27 mars 2018 à 22:40
Les amis,
Heureux d'avoir de vos nouvelles.
Etes-vous passés par le Canal de Suez pour fêter Pessah en Terre Ceinte?
Il a dû vous manquer des Matsots.
Love
georges et anja
Rédigé par : Georges | 27 mars 2018 à 22:46
@ Flora : tu imagines un peu les mesures à prendre quand le PQ menace de manquer?
@ Liliane et André : allez gardons encore un peu le suspense!
@ Benoit : chouette ce petit mot d'un inconnu.
@ Yves : on a continué à faire de la mayo à l'oeuf véritable bien au delà du mois de fraicheur règlementaire. Il fallait faire honneur aux dons de Centolla des pêcheurs.
@ Eric : on a croisé en effet la piste de Shakelton, moins au sud que ça tout de même.
@ Bernard: ce fut une partie de rigolade pour certains (à suivre) mais pas nous.
@ Georges et Anja : Sur Skol on mange du pain au levain, même au bord du monde.
Rédigé par : isabelle | 28 mars 2018 à 00:05