La seule fois où nous avons pu voir les dessous de Skol entièrement révélés fut lors d'une remise à l'eau après carénage, avec une grue suffisamment haute et un grutier compréhensif. On y voit la dérive, en forme de secteur, déployée par pivotement. La dérive permet de faire varier le tirant d'eau de 2m20 pour la navigation contre le vent à 1m10 pour la navigation avec vent favorable et pour s'approcher des plages. Le lest tout en longueur sous le bateau sert de contrepoids pour maintenir le bateau droit lorsque le vent pousse au maximum dans les voiles, de logement pour la dérive et de surface de posée pour l'échouage. Un lest tout en longueur stabilise la marche du bateau comme un "rail" ce qui est apprécié en route longue et gène un peu les virements de bord et les manoeuvres à l'étroit dans certains ports.
Notre moteur est un Yanmar 3GM à refroidissement direct par l'eau de mer. Il nous rend de tels service qu'il a gagné un prénom en 2012. Il entraine une ligne d'arbre munie d'une hélice tripale dont la puissance nous aide à manoeuvrer malgré le long lest.
La coque est protégée de la corrosion spécifique de l'alumium (électrolyse) par un revètement à base de zinc silicaté et par une série d'anodes fixées sur la coque et l'aileron arrière ou suspendues en complément à l'arrière du bateau lorsque nous sommes au port ou au mouillage. Le lest en fonte est très rigoureusement isolé de tout contact avec la coque en aluminium par une lame de résine et fibre de verre et un tubage complet des écrous de fixation. Un testeur de fuites installé au tableau électrique nous permet de détecter toute anomalie de fonctionnement de notre installation. Le risque d'électrolyse est une préoccupation permanente à bord d'un bateau en aluminium, comme la rouille pour les bateaux en acier, la pourriture pour les bateaux en bois ou l'osmose pour les bateaux en plastique.