Nous apprenons que la très grosse entreprise industrielle General Motors, serait en faillite.
Au cours des derniers mois, nous avons pourtant entendu maintes fois répéter le mantra "l'économie réelle, elle, se porte bien", .... seule l'économie virtuelle était malade.
Puis il a commencé à se dire que les soucis virtuels pourraient bien affecter la réalité. Tiens donc.
Pour avoir travaillé près de 10 ans au sein d'une de ses grandes entreprises de production d'engins mécaniques, j'ose formuler une autre hypothèse sur ce qui arrive aux GM's de ce monde.
Hypothèse :
Après avoir fonctionné sur une logique de cavalerie*, les entreprises manufacturières cotées en bourse ont bien trop de stock dans leurs usines et dépots et dans leurs circuits de distribution. Résultat : dès que le financement de ce stock s'essouffle, l'entreprise étouffe. Il s'agirait d'une bulle industrielle du même type que la bulle financière ou la bulle immobilière. Elle est moins grosse parce que dans le réel on peut cavaler moins loin. Elle est plus douloureuse parce qu'il y a des vrais emplois et de vraies familles à nourrir à la clé.
Si cette hypothèse est bonne, les industries qui ont évalué intelligemment leurs ventes et planifié décemment leurs flux de production ne seront que faiblement affectées par la crise financière. Une prime inattendue à la bonne gestion ?
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* la cavalerie c'est dans le business, quand on emprunte pour rembourser un emprunt, ou dans l'industrie, quand on prétend (pour les comptes officiels de fin de trimestre, ou de fin d'exercice) avoir vendu des produits qui n'ont été que "poussés" de force dans le circuit de distribution.
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