Pour garder le moral malgré la sécheresse qui s’installe, j’ai semé presque deux dizaines de variétés de haricots. Na !
C’est la suite, du programme d’expérimentation citoyenne auquel j’ai participé l’an dernier. Augmentée de ma collection personnelle de semences. Les chevreuils visiteurs du jardin Crach’ois l’été dernier avaient eu le gros de la production, mais je n’ai réellement perdu qu’une variété sur les six qui m’avaient été confiées et deux des quatre lignages en non-travail du sol. Pour les autres, par hasard et par acharnement, j’ai réussi à sauver au moins quelques gousses, de quoi resemer cette année, avec l’espoir d’enfin multiplier. Les circonstances sont différentes. Forte de l’expérience d’un demi-échec, je suis plus attentive à disperser les risques par des méthodes et des lieux de cultures disséminés. J’espère bien pouvoir faire cette année mon rapport sur les temps de germination, floraison, fructification, envoyer des photos des fleurs, feuilles et gousses à différents stades et compter la récolte à la fin. C’est super stimulant !
Ce programme CSE, Citizen Science Experiment, Expérience de Science Citoyenne fait complètement écho à mes convictions concernant la place des légumineuses dans l’alimentation humaine (moins de viande) et dans l’agriculture (moins d’engrais). Plus de mille cinq cent jardiniers et agriculteurs, partout en Europe, ont reçu, après tirage au sort, six variétés chacun. On doit décrire son niveau (je me suis remise en débutante cette année), son sol et son mode opératoire.
Les haricots de par le monde sont incroyablement variés. Petits, gros, difformes, blancs, oranges, roses, marbrés, noirs, violets. Pour les cultures expérimentales, ils sont identifiés par des numéros évidemment, pas par des noms, mais il existe une table qui donne l’origine (cuba, italie, allemagne, etc. ). L’une des variétés que j’ai reçue en 2021 a été suffisamment rapide entre deux rafles d’herbivores gloutons pour grimper hors de leur portée et donner quelques poignées de graines. Elle venait de Slovaquie. Comme je n’ai plus de comptes à rendre sur celle-ci, j’ai voulu lui donner un nom. Sa jolie robe gris-brun marbrée de noir nous a inspirés pour « Orvet Slovaque ».
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.