C’est connu, dans le monde des éco-lieux, écohameaux, ecovillages, oasis, et autres modes de vie collaborative, rurale, alternative : la composition des groupes change dans le temps. On ne signe pas avec le groupe un contrat de sang pour la vie, pour vieillir ensemble, on tente de tricoter des choses qui vont durer, quand même, mais pas forcément avec les mêmes personnes tout le long du chemin. Ça, c’est l’avertissement que nous entendons ou que nous lisons. C’est l’avis des observateurices ayant du recul, ayant étudié les histories de collectifs. Ielles nous précisent même que la composition des groupes est plus susceptible d’évoluer dans les périodes charnières autour du bâti, ou aux moments de transformation juridique, ou lorsqu’une difficulté financière s’installe. Les changements dans la structure physique ou juridique du projet sont parfois déclencheurs de modification du groupe et parfois c’est l’inverse, des départs ou des arrivées de membres provoquent des changement de direction du projet.
On a beau le savoir, c’est une autre affaire de le vivre. Après presque trois années d’aventure partagée, me voilà séparée du collectif de Rangarnaud. Il m’a fallu quelques semaines pour assimiler ce changement et me trouver capable d’en parler paisiblement.
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