Nous avons croisé récemment quelques voyageurs en voilier dont les projets semblaient bâtis pour tenir au chausse-pied dans un calendrier trop serré pour la tâche. Les deux derniers équipages, notamment, avaient des projets en miroir : le tour complet du continent sud-américain en une seule année, chacun dans un sens. Et tous les deux avec de petits bateaux, l'un juste un peu plus petit que notre Skol, l'autre juste un peu plus grand. Dans l'absolu, certes, la distance à parcourir ne dépasse pas les capacités d'un voilier raisonnablement conduit. C'est d'ailleurs cette idée de vitesse théorique du bateau qui a prévalu dans l'élaboration des deux projets en question, qui se sont, toujours sur cette base théorique, complexifiés de rendez-vous avec des équipages à débarquer et embarquer à date prédéterminée et des billets d'avion à réserver à l'avance. Mais en pratique, une année entière de voyage, qui semble à peine une parenthèse dans une décennie de vie citadine, laisse largement la place à la survenue d'aléas susceptibles de ralentir la marche forcée. Et par ailleurs, au beau milieu du tour de ce continent, quel que soit le sens de rotation, on tombe inéluctablement sur la Patagonie qui, en elle-même, est à la fois une merveille incommensurable et un aléa colossal.
Outre l'inquiétude suscitée chez moi par la prise de risque qu'implique le fait de se retrouver pressé pour traverser une des régions les plus dangereuses du monde, ces montages complexes et tirés par les cheveux me ramènent à ma réflexion lancinante sur le sens du voyage. Le sens de ces grandes boucles autour de l'atlantique, autour de l'Amérique Latine, autour du monde. Le sens de naviguer en voilier avec ce qui ressemble à une logique de citadin. Le sens d'aller « au bout du monde » en se donnant à peine le temps d'en effleurer la substance. Car je n'imagine pas que ces jeunes audacieux n'aient pas réalisé, au moment où leur souris a tracé une route approximative, longtemps avant de partir, qu'ils allaient passer par le bout du monde. Surtout des français, en l'occurrence, chez qui le mythe de la Patagonie est tout de même bien connu. A leur décharge, je dois reconnaitre que, lorsque nous avons nous-mêmes commencé à planifier notre chemin vers ici, nous ne réalisions pas bien, nous non plus, dans quoi nous nous lancions. Néanmoins, à qui envisage de passer par le grand sud deux informations capitales sont disponibles sans ambiguïté : 1°) c'est beau et 2°) c'est dangereux. Ces deux données ne font que se renforcer à mesure qu'on creuse la question. Celui qui se prépare en étudiant les instructions nautiques ou en discutant avec des navigateurs expérimentés en déduit petit à petit que le temps est un paramètre essentiel, tant pour la sécurité que pour la contemplation.
Je peux comprendre que des trentenaires aient une forte envie de grand voyage sans pour autant avoir déjà assez « accumulé de richesse » pour pouvoir se permettre de partir plusieurs années. J'interroge tout de même le choix d'un programme aussi ambitieux, sans possibilité de réduire ou simplifier en cours de route si jamais on n'allait pas aussi vite que prévu. Dans un tour de ce continent, il y a d'autre merveilles et d'autres sources d'aléa que la Patagonie elle-même, et il y a en outre d'autres raisons que l'existence de paysages époustouflants et d'incertitudes menaçantes pour se rendre compte que le temps devrait être invité dans le projet avec amplitude et non pas saturé à l'avance. Par exemple, les thématiques de la « rencontre » et de la « découverte » qui émergent de la plupart des énoncés de projets ne sont pas compatibles avec un planning tiré au cordeau. Sauf si le critère d'une « rencontre » est d'avoir conversé quelques minutes avec un autochtone ou passé une soirée dans un carré rempli de navigants. Sauf si le critère de « découverte » est une liste de choses à voir qu'il s'agit de cocher au fur et à mesure qu'on a « fait ».
L'un des deux voiliers dont je parle ici annonce explicitement vouloir « aller à la rencontre de l'Amérique Latine d'aujourd'hui, en l'abordant par la mer », ce qui est déjà grandiose. Il rajoute par-dessus un objectif de création artistique sous forme de courts-métrages d'animation restituant la poétique des villes portuaires. J'échoue totalement à comprendre quelle définition de « rencontre » rendrait pertinent le voilier comme moyen pour accomplir un tel exploit, mais un effort d'imagination et la mémoire de mon propre état d'esprit de voyageuse-en-devenir-ne-concevant-pas-de-voyager-juste-pour-voyager me permet de songer avec empathie à ce qui a pu se passer. Moi aussi j'ai imaginé partir en voilier à la rencontre des populations littorales du monde en plaquant sur ce voyage un objectif de contribution. En ce qui me concerne, il s'agissait de science sociale, ce qui induisait le même type de tension, sans doute, que la création artistique. Le temps nécessaire à créer ou le temps nécessaire à penser, qu'on imaginait amplement disponible dans une vie de voyage imaginée, anticipée, fantasmée, vient inéluctablement à manquer dans la vie de nomade des mers réelle, concrète, prosaïque. Alors je compatis en me demandant à quel stade du voyage l'équipage ou sa skipper se rendra compte que l'équation temps est trop serrée pour le projet créatif, et dans quel état de burn-out ils se mettront avant de réduire les ambitions.
L'autre des deux bateaux est conduit par un couple de jeunes professionnels de la protection de la nature, qui semble avoir envie ou besoin d'enchainer les invités à bord. L'idée de partager des tranches de son voyage avec des amis semble merveilleuse, vue de l'Europe, bien sûr. Donner à ceux qui ne peuvent pas se permettre de larguer les amarres pour une année entière l'occasion de rejoindre l'aventure pour quelques semaines. De Valdivia à Puerto Natales, de Puerto Natales à Puerto Williams, etc…. Ou bien dans l'autre sens, de Punta Arenas à Puerto Montt, en trois semaines (trajet que nous avons-nous-mêmes parcouru en quatre mois, en allant plus vite que nous l'aurions souhaité). Tout ça semble fonctionner merveilleusement sur un calendrier agencé autour des congés ou autour des saisons théoriques de navigation. Dans la réalité, je peine ici à comprendre comment des amoureux de la nature peuvent infliger à la planète une telle dose de kérosène. Il y en a beaucoup, des voyageurs qui pensent amortir « généreusement » leur voyage en le partageant avec d'autres venus d'Europe par avion, mais ces deux-là sont particuliers car ils sont sensés, à mes yeux, avoir déjà la conscience des conséquences pour la planète de la consommation de carburant fossile au niveau où elle s'élève depuis que le prix de l'avion, en baissant, a introduit le vol intercontinental dans les loisirs de tout membre de la classe moyenne des pays prospères. Là aussi, je me souviens de mes propres préparatifs de voyage et comment j'envisageais sans sourciller de résoudre l'équation de la distance aux aimés à coup de billets d'avion. Ils viendraient nous rendre visite ou bien nous rentrerions régulièrement en France en laissant le bateau dans un port, ce n'était pour moi à l'époque qu'une question d'argent. Nous l'avons fait, d'ailleurs. Rentrer en France et inviter famille et amis. Et puis, petit à petit, j'ai ressenti une gêne, un sentiment d'incohérence. C'est sans doute la fréquentation assidue de la « nature » qui m'a transformée petit à petit, jusqu'à ce que je prenne la résolution de tenter d'organiser ma vie future sans avion dans la mesure du possible. Cette prise de conscience a été assez douce pour moi mais la magnitude des conséquences sur notre projet de vie, celui que je partageais jusque-là avec mon chéri est considérable. Parce que lui n'en est pas (encore?) là et que cette décision unilatérale de ma part revient presque inéluctablement à renoncer aux autres voyages que nous avions envisagés loin de l'Europe. Adieu Pacifique, Alaska, Tuvalu, Nouvelle Zélande, Tasmanie ? Alors je compatis en songeant au jour où ce jeune couple féru de protection des écosystèmes fera le bilan carbone de ce beau voyage, si toutefois ils songent alors à mettre à leur débit les trajets effectués par les autres pour venir partager leur rêve d'harmonie avec la nature.
La question du sens n'est pas la seule, loin de là, qui se pose au candidat au voyage en bateau à voile. Il semble d'ailleurs que peu de gens interrogent le sens, comme s'il allait de soi sans devoir être énoncé. Mais au fond, pourquoi voyageons-nous ? Pourquoi voyagent-ils ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi en voilier ? Pourquoi ici dans les canaux de Patagonie ? Comment ce voyage s'insère-t'il dans chaque histoire de vie ? Et à quel prix ?
Nota : L'illustration que j'ai choisie montre que je suis bien consciente du coût pour la planète d'autres types de voyage, où il s'agit de vendre et acheter un accès fugace et de saveur frelatée à des merveilles de la nature en voie de disparition, tout en participant activement à en précipiter la disparition. Les voyagistes et leurs clients se racontent sans doute aussi des fariboles sur ce qu'ils font.
Bonjour Isabelle
Éternel dilemme, « faite ce que je dis pas ce que je fais ». Nous sommes parfois dans le mythe que ceux sont les autres qui polluent et que le peu que l'on fait n'est pas si grave.
A ma manière et à ma petite échelle, j'essaie aussi de me mettre en accord avec mes principes écolos.
je suis redevenu végétarien, (1kg de soja nourri une personne quand il en faut 4 à 5 fois plus pour nourrir une vache, qui sera mangée après avoir gaspillé beaucoup de pétrole dans le transport, l'emballage...)
Malheureusement, de par mon boulot je suis amené à voyager et ma consommation de Kérozène explose.
Devrais je changer de boulot ? C'est une vraie question que je me pose.
Le passage à l'acte n'est pas si simple, il faut accepter de perdre quelque chose (en tout cas notre égo souffre de cette perte), que ce soit un peu de confort ou/et de sécurité. Pour compenser ces pertes, il faut trouver une récompense morale, soit par un engagement fort dans une cause, soit par une prise de conscience individuelle, ce qui rend ces changements légitimes à nos yeux.
Bref, ceux sont les millions de gouttes d'eau qui constituent un fleuve et tant que nous (les gouttes d'eau) n'auront pas changé nos façons de faire et d'être, le fleuve restera ce qu'il est, pollué!
La question suivante est, mais quel sens ça a de vouloir être la petite goutte d'eau propre si toutes les autres ne le sont pas ? à chacun de trouver sa réponse.
Amicalement.
Bernard
Rédigé par : bernard | 08/04/2018 à 21:05
Bonjour Bernard,
Merci de ce partage de réflexions. Il ne me semble pas que je parle du syndrome “faites ce que je dis, pas ce que je fais” à moins qu'il ne s’agisse de moi-même comme coupable de ce travers!
J’ai été frappée par les incohérences internes à ces deux projets de voyage. Il peut s’agir en effet de difficultés à mettre en accord ses principes et sa vie. Mais il peut aussi s’agir de “zones aveugles” des aspects qu'on ne voit pas du tout.
En ce qui concerne ce que l'on perd dans le passage à l'acte de remise en cohérence, il y a ce que l'on perd ou plutôt ce à quoi l'on renonce (adieu océan pacifique? en ce qui me concerne) mais il y a aussi , et peut-être surtout, ce que nos proches, notre entourage, va perdre dans ce passage à l'acte. (mon homme perd une compagne de grand voyage à la voile si je renonce à prendre l'avion sans renoncer à une proximité avec mes enfants restés en france)
Quand au sens de la goutte d’eau qui veut rester propre toute seule, ça pourrait faire l'objet d'une autre note…. en réfléchissant sur moi-même plutôt que sur les autres !
Amicalement
Isabelle
Rédigé par : isabelle | 09/04/2018 à 22:55
Fort intéressant que de se (re)mettre sous le nez nos incohérences. Et ce n'est pas parce que la perfection n'existe pas qu'il ne faut pas chercher chaque jour à être un petit peu moins incohérent : c'est un travail sur soi hautement utile.
«Dans une avalanche, aucun flocon ne se sent responsable». A l'interrogation "quel sens ça a de vouloir être la petite goutte d'eau propre si toutes les autres ne le sont pas ?", une réponse serait peut-être : de ne pas porter sur soi la même opinion que l'on a sur ces autres "gouttes si sales".
Devinez qui a dit «Sois le changement que tu veux voir dans le monde» : c'est loin d'être farfelu ou "hippie-ste".
Concernant les "pourquoi voyageons-nous ? Pourquoi voyagent-ils ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi en voilier ? Pourquoi ici dans les canaux de Patagonie ? Comment ce voyage s'insère-t'il dans chaque histoire de vie ?", une jolie réponse sortie tout droit d'un beau livre pourrait être «Pour partir à la rencontre de soi-même» (certains rajouteront «c'est sous la pression que les diamants se révèlent»).
N'ayant pas fait de longs voyages, cette liste d'interrogations m'anime beaucoup... A se demander si la réponse (si tant est qu'elle existe) n'arrivera pas seulement quand la boucle sera bouclée
L'autre interrogation (et si Isabelle ou autres longs navigateurs pourraient me répondre ce serait super) est : Dans un tel programme au long cours, est-il envisageable de concevoir une longue navigation avec un autre type de voilier ? Un voilier bien plus léger (avec beaucoup moins de confort), plus toilé, non pas pour faire la course mais qui puisse avancer même par petit temps (tout en pouvant vivre du gros temps) au point (et surtout dans le but!) qu'on utilisera rarement le moteur ?
Au plaisir de vous lire.
Rédigé par : Steph | 13/06/2018 à 12:18
Bonjour Stephane,
Merci pour cette réflexion partagée et désolée pour mon délai de réponse.
Il y a certainement plusieurs niveaux de pourquoi. Les raisons qu’on se donne pour larguer les amarres, la logique sur laquelle on construit le projet, la justification, celle qu'on expose à la face du monde (ce sont ces raisons-là que je “discute” dans ma note en qualifiant certains projets de "contresens”) et d’autres, plus souterraines, plus intimes. J’aime beaucoup l’idée que le pourquoi du voyage ne se révèlerait qu’à la fin. Peut-être voyageons nous, quelque part, pour savoir ce que ça fait de voyager, pour voir comment cela nous transforme.
Quand à l’autre interrogation, celle sur le bateau, elle me laisse un peu perplexe. Quelle idée vous faites-vous de notre bateau pour avoir envie de “bien plus léger avec encore moins de confort” ? Notre bateau est déjà très petit pour du grand voyage a deux et à plus de cinquante ans (moins de 10m) et comme nous ne sommes pas pressés, nous utilisons très peu le moteur (sauf dans Magellan d’Est en Ouest). Tout est possible, selon son niveau d’expérience, son courage (ou sa folie) et sa résistance (donc aussi un peu sa forme physique et son âge) et surtout selon son “pourquoi" . Quelle serait la part de défi physique dans vos motivations au voyage ?
Bien amicalement
Isabelle
Rédigé par : isabelle | 24/06/2018 à 23:11
Bonjour Isabelle,
Aucun problème pour le "délai de réponse", vous êtes en grand voyage je comprends très bien, je m'attendais même à une réponse plus tardive.
Concernant le pourquoi d'un grand voyage en voilier, celui qu'on "expose à la face du monde", notre société étant elle même bourrée d'incohérences (chacun de nous tous également), il y a donc de fortes probabilités pour que le "pourquoi qu'on expose à la face du monde" ait quelques (beaucoup?) incohérences également. L'exemple que vous avez donné sur ce "couple de jeunes professionnels de la protection de la nature" le démontre très bien.
Du coup, j'ai la sensation que cette réflexion déborde bien au-delà du grand voyage en voilier.
Depuis un peu moins de 8 ans, je m'efforce d'être cohérent (alimentation, mode de vie, etc etc) : une immense remise en question et gros chamboulement (progressif) d'absolument tout dans mon quotidien. 8 ans, c'est peu et beaucoup à la fois, j'ai mon petit recul personnel sur le sujet : la cohérence "parfaite" ne sera jamais atteinte, ce n'est pas possible car notre société repose justement sur l'incohérence et sur l'exploitation tout azimut, y compris de la nature laquelle nous permet de vivre. Ainsi, plutôt que de m'auto-flageler 7j/7, je fais en sorte de travailler sur moi à être moins incohérent, chaque jour un peu "moins mauvais" que la veille. Ca ne fera pas de moi un "saint", par contre l'image que j'ai de tous ces pollueurs eh bien je peux m'estimer en faire "moins" partie qu'avant.
Si on devait transposer cela à votre réflexion sur le grand voyage en voilier ...
Simple supposition de ma part, peut-être que notre culture nous a un peut trop forgé notre esprit à voir/regarder/chercher le "but", l'objectif, la finalité. Ainsi, on expose à la face du monde (j'aime bien la formulation ;-) ) que la raison de ce grand voyage, notre but, la finalité, c'est "XYZ".
Dans d'autres cultures, il se dit que l'intérêt/le bonheur/etc n'est pas au bout du chemin mais le long du chemin. Ainsi, on pourrait reformuler le "je vais revenir avec un film des habitants des ports du monde" (avec le fort probable burn-out que vous parliez) en «je vais aller rencontrer ces populations dans les autres ports ... et à ce moment là je saurai».
Concernant votre bateau, je reconnais avoir eu un préjugé : ce n'est pas bien. Ma question sous-entendait une autonomie en carburant de 40NM maximum, et l'idée que je me fais des voiliers usuellement utilisés pour les grands voyages c'est qu'ils ont une largement plus grande autonomie en carburant.
Rédigé par : Steph | 26/06/2018 à 11:33
@ Stephane,
Bien sûr que ma réflexion déborde le voyage en bateau ! Bien sûr que c'est la conduite de nos vies en général que je tente d'interpeller à travers ces coups de zoom sur des sujets que je maitrise un peu mieux que d'autres... ravie de constater que ça se voit ! ;-)
Mon intention, à travers ce blog est justement de partager mon modeste cheminement vers plus de cohérence, sans programme ni destination prédéterminée. Je suis bien curieuse, du coup, d'en savoir plus sur les errements parallèles d'autres mini-transitionneurs. Si jamais vous écrivez quelque chose sur votre propre aventure, ça m'intéresse!
Quand au bateau et à sa réserve de carburant, m'est avis qu'il ne faut pas confondre autonomie et consommation effective. C'est en réalité au moment où on allume le moteur qu'on brûle du bilan carbone, pas au moment où on fait le plein! Transporter par propulsion vélique cent litres de carburant de réserve ne consomme qu'un tout petit peu plus de vent qu'en transporter quarante litres...
De fait, nous avons croisé un équipage anglais très motivé par la limitation de son emprunte carbone et qui, malgré la taille de son bateau (15 ou 16m) ont un étonnant jusqu'auboutisme de voileux, bien au delà du nôtre. Le secret, c'est de prendre le temps.
Merci en tout cas pour ces réactions !
Rédigé par : isabelle | 27/06/2018 à 23:34