Pour garder le moral malgré la sécheresse qui s’installe, j’ai semé presque deux dizaines de variétés de haricots. Na !
Pour garder le moral malgré la sécheresse qui s’installe, j’ai semé presque deux dizaines de variétés de haricots. Na !
Rédigé à 22:44 dans Alimentation, Produire La Nourriture | Lien permanent | Commentaires (0)
Un de mes patrons, anglais, charismatique et ambitieux, avait pour habitude d’illustrer sa notion des différents niveaux d’engagement en comparant les situations respectives de la poule et du cochon dans l’œuf au bacon du petit déjeuner. « La poule est concernée (involved), le cochon est impliqué (committed) », disait-il. J’avais la naïveté à l’époque de sourire d’un air entendu à ce "bon mot", mais ce n’est que plus tard que j’ai commencé à saisir vraiment la portée de la comparaison.
Comme beaucoup d’entre nous, membres privilégiés de sociétés prospères, j’ai longtemps vécu et mangé en omnivore sans songer à l’acte de tuer qu’implique la consommation de viande. Je n’ai jamais su où était l’abattoir le plus proche de mon domicile, je n’ai jamais sentir l’odeur qui s’en dégage, je n’ai jamais vu ni entendu les animaux stressés à l’approche de la fin. Je n'avais aucune pensée douce envers les humain-es qui accomplissent cette tâche pour nous en dispenser. Les histoires de lapin dépiauté comme on retire un pyjama me laissaient juste un petit frisson. On ne voyait pas encore d'images des usines à viande qui parlent aussi des conditions d'élevage, donc je n'y pensais pas non plus.
Rédigé à 10:47 dans Alimentation, Eco-Féminisme, Produire La Nourriture | Lien permanent | Commentaires (1)
A l’automne dernier, Yann a semé une de ses parcelles en blé, car lui aussi aimerait bien s’y mettre, ou bien est-ce mon projet qui lui a donné des idées ? Semé à la volée dans les résidus de la culture précédente, nous en avons observé le développement pendant l’hiver, puis au printemps. Sans traitement ni engrais, bien sûr. Après un petit passage à vide en fin d’hiver, le feuillage un peu pâlot, il avait repris vigueur et verdeur. J’espérais pouvoir me trouver sur place pour la récolte, qui allait se faire à la main. Je m’imaginais penchée et avançant à petits pas, maniant la faucille en décontractant les épaules, remplissant mon sac de quelques kilos de grain doré. Jusqu’au petit texto contrarié qui m'annonça que le blé était foutu. Il avait versé pendant un de ces orages fameux que nous avons tous connus en juin. Sans doute le semi était-il un peu trop dense.
Leçon enregistrée : ce n’est pas parce qu’on a su faire pousser des céréales en Couverts Végétaux magnifiques pendant plusieurs années qu’on sait produire du grain. Le cycle de la graine à la fleur n’est que la moitié du job, il reste à savoir le conduire de la fleur au grain mûr sans le perdre en route.
Rédigé à 10:04 dans Alimentation, Couvert Végétal, Faire Collectif | Lien permanent | Commentaires (0)
Nous sommes nombreux à rêver d’autonomie, encore plus nombreux depuis la pause COVID qui a été l’occasion de la naissance ou renaissance de tant de jardins potagers, réels ou projetés. Bien souvent, malheureusement, il s’agit d’une aspiration sans mode opératoire. J’ai pour ma part accompli maintes fois les opérations de listes, calculs, courses, transbordements et rangements permettant de caser trois mois de vie autonome dans un petit bateau et je dois à cet exercice une lucidité que peu d’occidentaux partagent. Notre régime alimentaire comporte une incroyable variété et quantité de nourritures, dont une partie seulement peut être produite en nos terroirs. L’autonomie, la véritable, est bien éloignée !
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Rédigé à 17:21 dans Alimentation, Couvert Végétal, Faire Collectif, Produire La Nourriture | Lien permanent | Commentaires (4)
Dans ma soif de contribuer et confrontée aux limites de ma propre situation, il m’est venu le phantasme que l’Etat (1) mettrait bientôt sur pied un grand programme d’amélioration des défenses immunitaires de la population, par des méthodes naturelles. Histoire de ne pas tout attendre de médicaments ou de vaccins qui n’existent pas lorsque l’agent pathogène est «nouveau».
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Rédigé à 13:55 dans Alimentation, Reflets De Confinement, Santé | Lien permanent | Commentaires (2)
J'avais le projet de faire un grand jeûne en mars ou avril, pour purger les toxines accumulées pendant l'hiver, à cause de ma paranoïa des cancers qui surgissent à la suite des chocs psychologiques.
Et voilà que survient une autre raison de jeûner, et un format différent. Nous avons décidé, avec ma soeur et ma nièce, d'adopter des rythmes alimentaires de type "jeûne intermittent".
Ça consiste à étirer toutes les nuits la durée entre la dernière bouchée du soir et la première du matin, jusqu'à douze puis quatorze heures actuellement, et à ne rien manger de solide une journée par semaine. Alors aujourd'hui, c'était tisane, kombucha, bouillon filtré !
Pourquoi on fait ça ? Parce que le risque de trop manger nous guette, parce qu'un long jeûne serait peut-être un peu éprouvant, parce que nous avions envie d'expérimenter, parce que ça booste les défenses immunitaires. La légère sensation de faim (1) nous réjouit. Du bon pour l'esprit, pour le corps, pour les liens entre trois femmes.
Et vous ? Vous résistez comment à la tentation de cuisiner et manger à longueur de journée ?
Rédigé à 17:29 dans Alimentation, Reflets De Confinement, Santé | Lien permanent | Commentaires (0)
Mes semis de couvert d’hiver n’ont pas survécu. Trop tardifs, emplacement pas assez lumineux, et semences trop vieilles sans doute. Tant pis, je retenterai au printemps avec un autre mélange. En revanche, les boutures de casseiller, de saule et de noisetiers semblent déjà repartir, l’ail pointe son nez, deux bouts de patates germées que j’avais enterrés à la va-vite sont en train de développer du feuillage, la bourrache a passé l’hiver, les châtaignes de terre ont subi les outrages des chats errants, jusqu’à ce que je comprenne qu’il fallait les protéger d’une mini barrière de branchages, j’espère qu’elles s’en remettront. Le marcottage de basilic perpétuel a bien repris dans son pot, je viens de le sevrer. La consoude, l’ail des ours, l’épinard et le céleri perpétuels sont toujours en dormance, je les attends patiemment. Deux tubercules de capucine tubéreuse sont déposés à la surface d’un pot, il s’agit de les multiplier cette année et de ne les implanter en terre que l’an prochain.
Rédigé à 15:31 dans Alimentation, Livres et autres, Produire La Nourriture | Lien permanent | Commentaires (0)
Quelle est cette étrange sensation, de ne plus reconnaitre les choses, les situations, l’environnement, une sensation d’étrangeté, justement, d’étrangité, si ce mot existait ? (1) Je me sens étrangère à la France, dans une certaine mesure, dans une infinité de petits détails.
Après cinq années d’itinérance dans des pays moins prospères, par exemple, le niveau des infrastructures que j’observe tous les jours, particulièrement les voies de circulation, me semble de l’ordre du luxe, du gaspillage. L’Europe semble avoir oublié, collectivement, que les réseaux et les machines peuvent fonctionner en étant entretenus et pas aussi souvent refaits à neuf. Comme si une course à l’équipement, à l’équipement flambant neuf, voire au suréquipement, faisait rage. Rien que dans mon quartier, il y a une débauche de travaux dont j’ai grand peine à voir l’utilité. Sinon, peut-être de satisfaire le besoin de soutien des élus ayant lancé l’appel d’offres et le besoin de chiffre d’affaires des entreprises l’ayant gagné. Hé ! Vous êtes au courant que bientôt y’aura plus assez de pétrole pour faire rouler des bagnoles individuelles ? On ne pourrait pas dépenser les sous ailleurs ?
Rédigé à 09:50 dans Actualité, Alimentation, Voyages | Lien permanent | Commentaires (4)
Mon regard est tourné vers le sol, mes oreilles attentives aux paroles prononcées. Mon rôle, ici et maintenant, est de traduire ce qui se dit entre deux interlocuteurs qui ne partagent que très peu de vocabulaire commun et qui ont à parler de choses sérieuses, des choses où la précision du propos est essentielle. Je pose les questions qui figurent sur le formulaire. Antécédents de cancer dans la famille, histoire du premier cancer, il y a dix ans. Nombreuses questions sur le rapport à la nourriture et les aventures de digestion. J’ai l’habitude de parler de notre tuyauterie interne, surtout depuis que j’ai eu entre les mains, il y a quelques années, « Le charme discret de l’intestin » , un livre dont je recommande la lecture à tout le monde, tellement il est bien fait et riche en enseignements correctement vulgarisés sur le fonctionnement de notre « second cerveau ». Mais ce n’est pas facile pour tout le monde de mettre des mots sur les vérités triviales de nos turpitudes digestives. Lorsque je sens Jean-Louis hésiter dans ses réponses par pudeur, je lui rappelle que je n’entends pas vraiment ce qu’il dit, que ce n’est pas moi qui l’écoute, que je ne suis qu’un intermédiaire transparent. Et de fait, je ne mémorise rien. Sauf qu’il a du mal à digérer les matières grasses. J’ai retenu ce détail dans la masse des informations échangées parce que je savais que nous allions parler du métabolisme humain, et de la capacité qu’ont les cellules humaines à fabriquer l’énergie dont elles ont besoin pour vivre à partir des graisses, lorsqu’on prive l’organisme des sucres de toute espèces.
Rédigé à 20:45 dans Alimentation, Santé, Science | Lien permanent | Commentaires (4)
Balises: cancer, nutrition
Quand j’ai rencontré les Microorganismes Efficaces Natifs, a la ferme d’Alejandro, j’ai eu comme une illumination similaire à celle que j’avais ressentie cinq ans plus tôt en entendant parler du jeûne thérapeutique par un scientifique à la radio. Mais oui mais c’est bien sûr ! Evidemment qu’un tel mécanisme devait exister quelque part dans la nature. Les MEN sont bons à tant de chose qu’on dirait un cadeau de dame nature. Ils accélèrent la décomposition des matières organiques végétales et animales (1) de sorte à produire un engrais en quelques semaines alors que le compostage nécessite plusieurs mois et ne supporte pas bien les déchets d’animaux. Ils le font en supprimant les mauvaises odeurs, si bien qu’on peut les utiliser dans les canalisations domestiques pour les nettoyer et les désodoriser. Ils assainissent la litière du poulailler et en améliorent la performance comme engrais pour le jardin potager. Ils assainissent la terre du potager et les plantes elles-mêmes, en occupant le terrain bactérien ce qui gêne le développement des maladies et parasites. La place est déjà prise ! On en met dans l‘eau des poules pour soutenir leur santé et certains humains en boivent même un peu en dilution pour assainir leur système digestif.
Rédigé à 14:58 dans Alimentation, Santé | Lien permanent | Commentaires (0)
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