C’est bien beau de cultiver des trucs, de croiser les variétés, de multiplier les semences multicolores, mais quand est-ce qu’on les mange ? Est-ce que ça se mange directement ? Comment on les cuisine ? Et ... c'est bon ?
Les premières années, comme je pars de très petites quantités de semences et d’une compétence agricole naissante, je garde toute la récolte, souvent modeste, pour les semis suivants. En troisième année, les quantités commencent à être généreuses. Un peut trop, même, pour ce que j’ai envie de produire moi-même. J’amorce donc une phase pendant laquelle la production de semences métissées va rester modeste mais tout de même générer un surplus, que je peux passer en test cuisine.
Avant d’atteindre le stade où la production sera majoritairement pour la cuisine et seulement cinq, dix ou vingt pourcent réservés pour les semis de l’année suivante il y a d’autres considérations. Le nombre des foyers intéressés à la production et la consommation. La surface à mettre en culture en fonction des rendements auxquels je parviens avec mon système agricole sans travail du sol et sans intrants. La main d’œuvre qu’il est possible d’assembler pour les récoltes, le battage, l’égrenage, et la mise en stock. La capacité à assurer le stockage en termes de volume et de conditions ambiantes, car ce qu’on produit pour toute l’année doit bien être mis quelque part en attendant qu’on le consomme. Et, pour certaines production, l’accès à des machines pour les opérations nécessaires mais pas faisables à la main (mouture en farine, décorticage à grande vitesse). Y’a encore du boulot pour des années ….
L’intention est bien de rétablir des filières complètes de production à l’échelle vivrière. De se mettre en capacité de produire quelques petits trucs essentiels, si on le souhaite. De se mettre en capacité de partager autour de nous les semences et les techniques de cette production vivrière, si d’autres le souhaitent.
Ces dernières années, j'ai tenté de produire des céréales et légumineuses que j'aime bien voir dans mon assiette et j'ai testé en cuisine des espèces nouvelles (lupin, niébé) avant de décider si j'allais essayer de les produire.
Cet hiver, j’ai testé quelques aliments issus de mes parcelles de production de semence.
Haricots métissés et Fèves métissées
Millet
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