Hier à 17h exactement, notre infernal premier ministre , en réponse à la question d'un journaliste sur le mouvement "bloquons tout" a dit, exactement ceci :
les français ont le droit de manifester ...et nous nous avons le devoir d'avancer.
C'est en raison de ce genre de balayage méprisant de la voix de la population, récurrent depuis de début du règne de notre président actuel, que je me suis rendue à l'assemblée citoyenne hier soir.
Cent vingt personnes avaient eu une idée semblable, quelqu'un-e avait apporté une enceinte connectée à deux micros, un-e autre a installé un drap fleuri marqué "assemblée citoyenne" en grosses lettres peintes au brou de noix, d'autres avaient des papiers et feutres, d'autres encore a manger et à boire.
On s'est assis-es sur les gradins et sur l'herbe et on a commencé à causer dans le micro. Qui voulait, sans obligation, sans monopolisation du temps de parole, on a dit pourquoi on était là et ce qu'on avait envie de changer dans la société.
Puis le groupe s'est divisé en sous-groupes pour discuter sans micro, de choses plus détaillées, les idées d'action, les outils de démocratie, les auditions citoyennes, la communication du mouvement, y'avait même un journaliste d'une radio locale qui attendait les gens avec son micro.
Je me suis autorisée à prendre un petit rôle dans le déroulé, pour dire au micro que les gens à l'aise avec la prise de parole seraient bien aimables de ne pas prolonger trop leurs speechs et ensuite oser quelques gestes codifiés pour que ça se traduise dans les faits car les beaux parleurs (toujours des hommes?) ont tendance à oublier la consigne, embarqués dans leur truc. Ça s'est très bien passé.
Sinon j'ai moi-même très peu parlé en pleinière, ça m'intimide tellement de donner mon avis politique en public comme ça.
Voilà, je vais rester active jusqu'au 8 septembre, puis je me mettrai en retrait le temps de la préparation de mon corps pour l'intervention le 9 septembre. je ne serai peut-être pas dans les rangs du 10 septembre, si les nouvelles de mon corps ne sont pas bonnes, mais je suivrai l'affaire avec attention.
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