Skol

A quels pères Noël croyons nous ?

50 Bons plans pour "devenir riche"
10% d’intérêt pour un placement "sans risque"
300 milliards de caution bancaire "indolore"
15 000 euros de bague escamotée "discrètement"
Une télé publique "de qualité" sans financement durable
25 Milliards d’investissement "créateur d’emploi"
1 frégate de sauvetage en mer "gratuite"

Vases communicantes

Alors que certains parlent de MORALISER les banques ..... d'autres, discrètement, l'air de rien, Dé-MORALISENT la gouvernance des grandes entreprises. En effet, un grand constructeur vient de décider le retour au cumul des postes de président exécutif et de président du conseil d'administration de la même entreprise.

Devons-nous croire que la quantité totale de bonne gouvernance dans ce monde est limitée ?  et que pour en mettre quelque part, il faudrait en retirer ailleurs ?

C'est un peu vaseux, tout ça, vous trouvez pas ?

Adieu James Dean

Les européens et les américains achètent moins de voitures, certains y voient une mauvaise nouvelle, et voudraient "relancer l'industrie automobile".

Mais, pensons l'impensable deux minutes .... et si on disait plutôt BRAVO ! ?
Bravo à ces consommateurs qui, enfin, réalisent qu'ils peuvent différer leur achat de quelques semaines, voire plus, voire s'en passer tout simplement.
Ces consommateurs-là, ces citoyens de la planète terre, ils méritent une médaille.

A l'heure du grenelle de l'environnement,
à l'heure où la planète croule, étouffe,
à l'heure ou les métaux se font rares
à l'heure ou les déchets débordent

Relancer l'industrie automobile ?
Mais pour quoi donc ????????

Allez, pensons l'impensable deux minutes de plus et allouons le budget prévu pour relancer l'industrie automobile à :
- développer les transports en commun, construire des autocars et des bus, installer de nouveaux trams
- inciter à l'usage du vélo, développer des pistes cyclables, développer les vélibs
- étendre les horaires la nuit pour le RER et pour tous les transports collectifs urbains
- équiper massivement les toits de nos maisons de chauffe-eau solaires
- financer la recherche sur des énergies renouvelables et non polluantes

Bref, utilisons le budget à développer l'industrie du transport durable, plutôt qu'à soutenir une industrie de l'automobile qui est de toutes façons condamnée à cesser définitivement de se développer à moyen terme.

Comme dit Julie , 15ans,  "la voiture? mais c'est déjà fini ! out ! dépassé !".

La satire du commerce du vent

Ariel a retrouvé sur le net les assiettes satiriques que nous évoquions dans notre note "IRONIE DE L'HISTOIRE"
les voici donc, avec la traduction du message / titre de chacune.

Ca se passe de commentaires, non ?

-----------------------------------------------------------
Elle sont visibles au musée de la Compagnie des Indes dans la vieille citadelle vauban de l'entrée de la rade de Lorient.

Vitalité démocratique

Vous ne les trouvez pas peu agaçants, ces journalistes radio (France Inter, notamment, et ça répète tous les quarts d'heure) qui titrent "un congrès pour rien" sur la seule base que les échanges n'ont pas abouti à un consensus ?  Nous, si !

Ces journalistes seraient bien en mal d'expliquer en quoi le fait de faire émerger un consensus est un critère de qualité ABSOLU pour un congrès de parti politique.

Le vote des militants est prévu aux statuts, donc c'est plutôt un respect à leur devoir que de leur présenter PLUSIEURS candidats, afin qu'il aient un vrai choix.

La vitalité d'une organisation démocratique ne se mesure pas au candidat unique, qui rappelle de parti unique de régimes pas très démocratiques.

Elle se mesure, la vitalité démocratique , nous semble-t'il à deux critères :

1 - La qualité et l'intensité des débats contradictoires.
La question est donc : y a t'il eu débat contradictoire de qualité ou pas, à ce congrès ? (nous n'y étions pas mais aurions aimé avoir de l'information journalistique là dessus)

2 - La participation aux débats et aux votes
La question est donc:  4000 participants c'était beaucoup ou pas ? Et la participation des militants au vote de jeudi, elle sera de combien ?

Attendons avec curiosité le vote de jeudi ....

Bulle industrielle

Nous apprenons que la très grosse entreprise industrielle General Motors, serait en faillite.

Au cours des derniers mois, nous avons pourtant entendu maintes fois répéter le mantra "l'économie réelle, elle, se porte bien", .... seule l'économie virtuelle était malade.
Puis il a commencé à se dire que les soucis virtuels pourraient bien affecter la réalité. Tiens donc.

Pour avoir travaillé près de 10 ans au sein d'une de ses grandes entreprises de production d'engins mécaniques, j'ose formuler une autre hypothèse sur ce qui arrive aux GM's de ce monde.

Hypothèse :

Après avoir fonctionné sur une logique de cavalerie*, les entreprises manufacturières cotées en bourse ont bien trop de stock dans leurs usines et dépots et dans leurs circuits de distribution. Résultat : dès que le financement de ce stock s'essouffle, l'entreprise étouffe. Il s'agirait d'une bulle industrielle du même type que la bulle financière ou la bulle immobilière. Elle est moins grosse parce que dans le réel on peut cavaler moins loin. Elle est plus douloureuse parce qu'il y a des vrais emplois et de vraies familles à nourrir à la clé.   

Si cette hypothèse est bonne, les industries qui ont évalué intelligemment leurs ventes et planifié décemment leurs flux de production ne seront que faiblement affectées par la crise financière. Une prime inattendue à la bonne gestion ?

 

________________________________________________________________________________________

* la cavalerie c'est dans le business, quand on emprunte pour rembourser un emprunt, ou dans l'industrie, quand on prétend (pour les comptes officiels de fin de trimestre, ou de fin d'exercice) avoir vendu des produits qui n'ont été que "poussés" de force dans le circuit de distribution.

Pour votre sécurité

Avez vous attentivement écouté les annonces sécurité que nous prodigue la sncf dans les belles gares d'en France?
Elles disent que pour notre sécurité, il ne faut pas laisser de bagages sans surveillance et que le contrevenant  (celui qui laisse un bagage sans surveillance, pas celui qui pose une bombe, entendons-nous bien) est passible de ... la destruction dudit bagage, de poursuites, prison et amende.

Ca vous fait vous sentir en sécurité, vous , une entreprise d'état qui vous menace de prison ?  D'autant plus que vous serez bien embêté; vous aurez égarés votre bagage, il aura été détruit, et en plus, vous serez lourdement sanctionné pour avoir oublié votre bagage à la gare...

violence d'état ordinaire.....

IRONIE DE L'HISTOIRE

En ce jour symbolique de l’élection d’un président Américain Noir, nous avons décidé d’aller visiter, enfin, le musée de la compagnie des Indes, logé dans la citadelle Vauban de Port-Louis (près de la ville de L’orient).

Quel rapport ?

 Il faut savoir que la Compagnie des Indes, créée par Colbert au début du 18^ème siècle, n’exerçait pas seulement son emprise sur les Indes, mais aussi sur une partie du Commerce Triangulaire Atlantique. Nous apprenons ainsi que 45000 esclaves ont transité sur des navires Lorientais, nourrissant ainsi les caisses de la Compagnie et la soif spéculative de l’époque, déjà.

 Nous découvrons que la virtualisation de l’économie était déjà en route, déjà les investisseurs s’enrichissaient sur les espoirs de gain (rêve d’épices, de porcelaine, et marchandisation de l’humain) et non pas sur les retours effectifs de navires réellement chargés des marchandises promises.

 Et ces spéculateurs étaient déjà la cible de pamphlets satiriques d’auteurs attachés aux valeurs humaines et à l’économie réelle. Une série d’assiètes peintes, intitulée « La satyre du commerce du vent » illustre que le bon sens voyait déjà les spéculateurs comme des bouffons.

 Déjà, déjà ? Rien n’a donc changé ?

Ce qui est nouveau, aujourd’hui, c’est ce retournement de l’histoire qui met un homme noir (certes pas issu de la traite esclavagiste, mais on ne va pas le lui reprocher !) face au défi de résoudre une crise majeure et mondiale provoquée par la spéculation elle-même.

 Symboliquement, c’est comme si l’objet de la spéculation d’antan (la population noire) héritait du problème, mais aussi du pouvoir de le résoudre.

 Mr Obama, nous vous souhaitons la meilleure lucidité possible dans l’affrontement de ce défi.

Citoyen

Station RER de Massy Palaiseau, ligne B

Question à Madame Palin, ....

.... numéro 2 sur la liste républicaine pour les prochaines élections présidentielles américaines:

Un enfant de moins de cinq ans meurt de faim toutes les CINQ SECONDES, et nous nous estimons civilisés?

Cela fait 12 gosses qui agonisent PAR MINUTE,

720, en UNE HEURE,

17280, PAR JOUR,

6 MILLIONS 300 MILLE, PAR AN...  je continue ?

Des montagnes de morts, des chiffres à nous donner le tournis, des quantités obscènes, qui résonnent étrangement avec des génocides passés !
Sachant qu'on peut remédier facilement à cette épouvantable situation, qu'est-ce qu'on attend pour arrêter le massacre ?
"c'est intolérable", hurleront certains,
"c'était pire par le passé" ou "sélection naturelle", penseront d'autres,

mais pour vous madame Palin ?
vous, qui comme nombre de vos concitoyens, vous déclarez contre l'avortement,
vous, pour qui la vie est plus précieuse que tout,
vous, pour qui le fruit d'un viol doit aussi voir le jour,
comment pouvez-vous laisser mourir injustement tant d'enfants innocents de par le monde et vous penser humaine?!

Awax 27/10/2008

Bus Black

Ma fille (15ans) rentre parfois seule d'une répétition de théatre fort tardive.  Rentrer seule signifie une station de RER, puis un bus, et 10 minutes de marche.

Grande observatrice des comportements humains, par passion et/ou par curiosité, c'est le bus qui a retenu son attention, dans ce trajet. Pour la première fois, elle a connu le bus dans lequel tous les passagers (sauf elle) ont la peau très foncée...  C'est sympa le soir tard, me dit-elle, tout le monde murmure, comme pour pas réveiller ceux qui s'endorment déjà de fatigue. Et puis t'inquiète pas pour ma sécurité, rajoute-t'elle, si tu voyais le format des "mammas", je risque rien avec elles dans le bus!

Il faut préciser que je m'inquiète pour sa sécurité quand elle rentre tard, indépendamment de la couleur de peau des passagers, mais pas indépendamment du sexe des passagers, ni de leur état d'alcolémie... ce qu'elle a bien compris. Ici, elle me donne l'information qu'il faut pour me rassurer (la petite futée), pour continuer à avoir le droit de suivre cette répétition même quand je voyage loin.

Poussant la réflexion un cran plus loin, elle m'avoue avoir observé plus finement les passagers, spéculé et formulé des hypothèses :
- les noirs travaillent aux heures compliquées, c'est pas juste!
- les noirs ne prennent pas la voiture pour sortir diner en amoureux, ils sont plus écolos!   

Cette observation sur la couleur dominante du bus tardif me ramène à une remarque qu'Ariel fait régulièrement, avec un agacement certain. On ne voit pas de blacks sur les voiliers de plaisance.

Comment se produit cette ségrégation ?

Tricheurs ... lâchés !

 

Des bisous aux TVs Allemandes

Applaudissons des deux mains à ce vote des administrateurs des chaines publiques de la télé allemande, qui ont voté pour un REFUS non négociable de diffuser les images du tour de france cycliste 2009, pour cause de dopage.

J'ai savouré particulièrement la mention du journaliste radio qui donnait la nouvelle : le refus de diffuser les images est ferme et définitif quel que soit l'état des contrats et engagements en cours.

Oui, j'aime bien l'idée qu'on traite le dopage sportif comme une rupture de contrat, somme toute, qui libère les autres protagonistes de leurs obligations contractuelles.

Ca ramène les choses à quelque chose de plus sain :

- tu triches ? eh bien moi j'ai pas signé ce contrat !

Jeux de vilains

Lundi 13 octobre, au cours de la séance de cotation, l'action Société Générale (on se demande pourquoi je mémorise celle ci plutot qu'une autre...) a fait un plongeon de 15 % à cause d'une rumeur et puis est remontée pour finir la séance aux alentours de -5% .

Les petits malins qui ont lancé la rumeur (évidemment SG est super sensible aux rumeurs.... oui, je sais ça leur fait les pieds, après avoir laissé Kerviel s'éclater, mais bon, c'est le principe que je dénonce ici)  se sont fait 10% dans la journée, en pleine crise financière, sur une action de banque, il faut saluer d'un grand coup de chapeau, non ? ...... Non ?

.... Non, nous sommes d'accord, il faut pas saluer, il faudrait leur tordre le cou, à ceux qui continuent à jouer à leurs petits jeux de malin.

Comme un crapaud qui enfle...

Cela devait arriver! En poussant la logique de croissance économique à l'extrême, on a provoqué une faillite généralisée du système.

Tout est dit par notre président de la république qui nous déclare récemment en pleine crise, qu'il est temps de réguler la finance, qu''il faut imposer des règles de fonctionnement strictes aux marchés, qu'il faut réformer le capitalisme, limiter et moraliser les salaires des grands dirigeants, alors qu'il y a peu, il nous disait son impossibilité d'influencer les marchés par la nature même du système (liberté d'entreprendre et de commercer) et qu'il doublait ses rémunérations de président!

C'est comme le crapaud qui enfle pour faire le beau, et finit par exploser en éclaboussant tout autour!

Et nous y voilà, et nous faisons moins les beaux; cataclysmes environnementaux, amenuisement de la bio-diversité et des ressources, augmentation des contrastes entre riches et pauvres, concentration des richesses au profit d'une minorité, nous voyons poindre des émeutes de la faim (de la fin?!) qui en disent long sur la progression des injustices et des inégalités, et qu'on aurait bien voulu espérer ne plus voir exister au 21ème siècle...

C'est l'apologie du concept de liberté individuelle qui nous a mené à nous préoccuper de notre épanouissement

individuel au détriment d'une conscience de la collectivité et de ses intérêts. Comment accepter une spéculation boursière sur les matières premières alimentaires? Comment ne pas fustiger les banquiers, traders et responsables financiers qui ont égoïstement réalisés des gains sur des transactions dont ils n'ont pas vérifié la faisabilité, ni mesurés les conséquences de leurs spéculations? Comment ne pas faire de lien entre la crise financière actuelle et la destruction de l'environnement auxquels nous participons ne fut-ce que par notre passivité?

Tout est résumé dans cette image du président de la république française qui visite le salon de l'automobile à Paris et qui déclare avec force et conviction que les constructeurs doivent fabriquer des voitures “propres“ et lorsqu'il quitte le Salon, il s'engouffre dans sa Velsatis blindée, modèle bien connu pour son bilan

écologique désastreux!

Au mieux, nous nous donnons bonne conscience en adoptant des attitudes “cosmétiques“ de respect de l'environnement qui vont apporter un progrès sur un détail en continuant de polluer largement par ailleurs comme nous l'avons toujours fait, au pire on s'en fout!