La bâche que j’ai tendue il y a dix jours (déjà) s’est échappée hier de l’emprise de certaines de ses agrafes. Ma vision périphérique a capté un mouvement ondulant dans le fond du jardin et mes réflexes de marin se sont mis en marche, comme automatiquement. On ne laisse pas une toile battre au vent, au risque de la voir se détériorer rapidement. Plaisir de l'action dictée par le cosmos.
Ca souffle encore bien fort aujourd’hui d’une direction inhabituelle et avec un ciel trop dégagé pour tant de vent. D’habitude, en Bretagne, les vents forts soufflent du secteur ouest et sont accompagnés de passages de fronts pluvieux. En téléchargeant le fichier qui va me montrer le nouveau record de pression, plus de 1050 hPa, atteint ces jours-ci par un immense anticyclone siégeant sur l’atlantique nord, je réalise que je n’avais pas examiné attentivement les données météo à grande échelle depuis trop longtemps. Je ne suis plus connectée, ou quoi ?
Est-ce parce que d’ici je ne vois pas l’horizon ? Ou parce que le cocon de verdure dans lequel j’ai le privilège de confiner est trop protecteur ? Ou bien parce que je passe trop de temps à compulsivement compulser les nouvelles virtuelles et réelles du monde viral ? Suis-je moi aussi tétanisée par le déferlement de martialité qui fait rage?
Les semis de roquette ont germé. Chic.
Crédit photo : A. Waksman
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