Souhaitant contribuer à une meilleure distinction entre antivax et anti-obligation-vaccinale, voici l’état de ma réflexion à ce jour, susceptible d’évolution, dans un sens ou dans l’autre. En effet, Barbara Stiegler nous rappelait au micro de Thinkerview que le virus n’atteint pas le cerveau et qu’il est donc permis de réfléchir à sa situation individuelle au regard de la situation générale et de l’actualiser dans le temps.
- Je n’accuse pas les vaccins COVID d’être dangereux (1)
- J’approuve de tout mon cœur leur existence pour les personnes qui en ont besoin (2)
- Les expériences historiques mondiales sur le vivant ne sont pas toutes satisfaisantes à long terme. (3)
- Quid de la recherche sur les alternatives à la vaccination ? (4)
- Donnez ma dose à quelqu’un de fragile, il y en a encore tant dans les pays pauvres ! (5)
- Big Pharma est nécessairement à la manœuvre, comme l’industrie de l’azote lors de la « révolution verte »... (6)
- Je ne suis statistiquement pas une contributrice au risque collectif. (7)
- Je peux me passer des lieux de foule pendant quelques mois. (8)
- Je suis très attachée à mon système immunitaire et j’en prends soin. (9)
- Du bon usage d’un vaccin dans une maladie à mutation. (10)
Chacun des points est détaillé ci-dessous, j’accueillerai bien volontiers les remarques et réflexions en rapport avec mon propos ou les suggestions d’autres angles de réflexion qui m’auraient échappé.
Je tiens à préciser que je trouve les méthodes actuelles de notre gouvernement d'une incroyable violence et je compatis avec toutes les personnes que cette violence affecte.
- Je ne suis pas anti-vax, je ne pense pas que ces vaccins soient dangereux en eux-même, il me semble que la probabilité d’accident de vaccination est faible. Et comme il n’y a, parait-il, aucun des adjuvants dangereux comme l’aluminium ou autre, je n’ai pas d’inquiétude de ce côté.
- J’approuve de tout mon cœur les efforts qui ont été déployés pour mettre au point ces vaccins et pouvoir l’administrer à toutes les personnes vulnérables le souhaitant et toute autre personne le souhaitant, notamment les personnes dont l’activité quotidienne ou le mode de vie les conduit à être au contact de nombreuses personnes chaque jour ou au contact de personnes fragiles. J’approuve de ton mon cœur que cette vaccination soit gratuite.
- Ce que nous sommes en train de faire à l’échelle de l’humanité est une vaste expérience inédite dans l’histoire de l’humanité. Une expérience médicale, mais aussi une expérience politique et sociale. Parmi les autres grandes expérience à l’échelle mondiale que nous avons faites sur un mode comparable il y a notamment l’agriculture intensive qui a d’abord semblé apporter une réponse aux besoins de l’humanité et est aujourd’hui reconnue comme un fléau, principalement par sa destruction de la vie du sol dont nous découvrons maintenant l’importance et accessoirement en détournant les ressources qui auraient pu être mise à disposition des recherches dans les agricultures alternatives et dont nous avons terriblement besoin aujourd’hui. Le parallèle entre l’agriculture et la santé, c’est le fait que nous jouons avec le vivant.
- Je déplore l’absence de grand programme de recherche national- international sur le renforcement du système immunitaire, ou autres démarches alternatives à la vaccination. Cela me semblerait une démarche de santé publique hautement pertinente, maintenant que nous avons compris notre vulnérabilité et sachant que la fonte du permafrost va relâcher d’autres maladies que l’humanité n’a plus côtoyées depuis longtemps, voire jamais.
- Je suis profondément gênée par le projet égoïste de pays occidentaux dont la France, qui poussent la vaccination au sein de leur propre population au-delà de celle des personnes fragiles et autres cas pertinents, alors qu’il reste tant de personnes fragiles dans le monde en attente d’un vaccin. J’y vois là une prédation post-colonialisme insoutenable. En outre, le projet est caduc car les pays non totalement vaccinés seront une source de résurgence de l’épidémie du fait de la soif de transports du monde actuel. Je donne volontiers mes doses à une personne fragile.
- Je suis profondément gênée par le projet de vaccination totale mondiale, du fait de ce qu’il représente comme enjeu économique pour l’industrie pharmaceutique. Si j’ai bien compris comment fonctionnent le capitalisme d’une part et les régimes représentatifs à aspiration démocratique d’autre part, il n’est pas concevable que le lobby pharmaceutique ne soit pas à la manœuvre pour pousser cette option comme « la seule solution ». Dès lors, quelle confiance faire aux affirmations de « big media » ?
- Mon mode de vie dans les champs, dans des groupes de petite taille, sans transports en commun (car je me déplace toujours avec un lot de végétaux variés) et très casanière entre deux changements de région ne fait pas de moi un contributeur à haute probabilité du processus de circulation du virus. Si jamais je le croise, je ne risque guère de le transmettre à beaucoup de monde, au contraire de fans de foot, teufeurs, usagers du métro aux heures de pointe et autres pratiquants des situations de foule. Par conséquent ma vaccination n’aura pas d’effet collectif.
- N’étant pas grande consommatrice de restaurants, cinémas, stades, hypermarchés, les restrictions juste votées et encore à valider par le conseil constitutionnel ne m’affectent guère, je dispose donc en ce qui me concerne d’un vrai choix. C’est sans doute la raison pour laquelle je m’autorise à réfléchir aussi intensément à la question. Je comprends parfaitement les personnes ayant choisi de se faire vacciner pour pouvoir prendre l’avion tous les deux mois vers leur résidence secondaire au Portugal sans avoir à subir l’insoutenable intrusion (1) de leurs narines par un écouvillon à chaque fois. Je ne les approuve pas pour tout un tas de raison mais je comprend leur raisonnement, qui me semble très très éloigné de la notion de « participation à un effort commun ».
- Ce que j’ai compris du mode d’action du vaccin ARN est qu’il donne directement à notre système immunitaire la formule des anticorps qu’il doit produire. Or, ce que j’ai compris de notre système immunitaire, c’est que nous disposons de plusieurs étages entre le fond des narines et le système que j’appellerai « profond » et qu’en cas de fourniture directe de la solution, les étages intermédiaires ne travaillent pas. Cela me pose problème. Le court-circuit de plusieurs étages de mon système immunitaire est une occasion ratée d’apprentissage et de renforcement pour lui. Or, j’aime beaucoup mon système immunitaire et si je le soigne avec une nourriture saine, des activités de plein air abondantes et un jeûne par trimestre, ce n’est pas pour accepter la solution facile du vaccin sans bonne raison.
- Le coronavirus est un virus à mutation, comme celui de la grippe et le fait qu’il soit plus dangereux n’en réduit pas la mutabilité. L’éradication d’une maladie par la couverture vaccinale totale d’une population n’a été jusque-là réussie que sur des maladies non mutantes, si ma mémoire est bonne. Et moins contagieuses. Nous ne vaccinons chaque année contre la grippe que les personnes fragiles et celles qui le souhaitent. La vaccination totale d’une population n’a été jusqu’à ce jour réussie que par la vaccination progressive, sur plusieurs années ou décennies de la population, notamment en rendant les vaccins obligatoires pour les nouveaux enfants chaque année. Je ne crois pas que nous atteindrons la couverture vaccinale suffisante de ce virus à mutation à l’échelle de l’humanité, avant sa prochaine mutation majeure, ou l’émergence d’une nouvelle version issue des réservoirs, bien que cela soit très clairement l’objectif de l’industrie pharmaceutique. Je pense que le virus continuera d’exister quelque part, ou ses avatars, ou les prochains numéros de COVID et qu’il circulera de nouveau à l’avenir, et je préfère, pour le moment miser sur mon système immunitaire que sur un abonnement à Big Pharma.
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