Les chiffres que je viens de lire et que je connaissais déjà se fraient pourtant un chemin encore plus profond dans mon cœur, dans mon esprit. Et m'abasourdissent encore une fois. En un siècle, l’effectif français de paysan-es est passé de 80% de la population à 2%. Comment on en est arrivés là ? C’est un processus complexe, contextuel et historique. Est-ce que ça peut continuer comme ça ? Il me semble que non. Et la moitié d'entre eux approche de la retraite.
Pour aller vers ce métier, le parcours est complexe, long, bousculant et sans garantie, car après la formation comportant une multitude de domaines de compétences - et jamais terminée, d'ailleurs -, après la découverte des méandres administratifs, après une recherche de terre multicritères qui ressemble à une équation insoluble, les candidat-es à l’installation doivent la plupart du temps s’endetter lourdement, sans savoir s’iellles vont réussir à générer un revenu correct.
S’il y a un secteur dans lequel le revenu minimal décent devrait être garanti, c’est bien celui-ci.
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