Aucun sondage n’explore la question, donc je me demande, sans trouver la réponse : combien de nos compatriotes sont inquiets du manque d’eau dans les sols en ce printemps ? Combien sont conscients de la situation ?
Dans mon entourage, plus personne ne peut prononcer l’expression « beau temps » sans recevoir de ma part une interpellation sur la signification de « beau ». Sa relativité. Son caractère situé. Sa propension, dans notre société urbaine moderne, à refléter le point de vue des loisirs.
Souvent mon interlocuteurice persiste un instant, - tout de même, c’est agréable de déjeuner dehors, et la lumière est belle. - Mais s’il n’y a pas assez d’eau pour les plantes ? Grimace gênée. J’essaie d’être légère, en tout cas plus modérée que ce que je ressens, car il faut du temps pour déconstruire l’idée du temps sec et ensoleillé comme un fait toujours plaisant. Eh non. Ce n’est plus une denrée rare et ce n’est certainement plus une denrée dont la beauté serait proportionnelle à la quantité. Plutôt le contraire, par les temps qui courent. Après la pluie, le beau temps ? Après pas de pluie, pas de beau temps !
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