Expérience cet hiver: 3 semaines en charge de la Ferme de Yann, pendant qu’il partait en vacances longues. Intéressant. Je craignais que la responsabilité de la récolte hebdomadaire pour préparer les paniers serait lourde, elle ne l’a pas été. Je pensais que les routines quotidiennes de soins aux animaux seraient l’occasion de passer du temps avec eux, mais ça n’a pas été le cas. Alors que je dérivais des heures durant, à contempler et recompter mes jeunes arbres, boutures et marcottes, dans les espaces-pépinière que Yann m’a ouverts depuis un an, je consacrais à peine plus que le temps strictement utile dans les enclos des animaux. Nourrir, abreuver, pailler la litière, curer les pieds, examiner chacun marcher pour m’assurer de l’absence de problème, compter les petits agneaux tant qu’il en restait à naître, au revoir. Quelques fois seulement j’ai pris un moment pour dialoguer gestuellement avec Zoumaï, le cheval, qui pourtant était ouvert à ce genre d’échange et curieux de moi. Quand je me mettais en posture invitante, il venait me renifler et nous avions un instant de côtoiement des têtes et des épaules qu’un-e amoureux-se des animaux aurait certainement savouré encore plus intensément que moi.
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