Ma pratique du tressage de joncs sauvages se poursuit avec une belle continuité, par monts et par vaux, depuis mon retour en France. Un ami qui m’offre souvent des jeunes plants d’arbres et arbustes pour trafiquer dans mes déplacements d’un collectif à l’autre remarquait l’autre jour qu’il voyait toujours une botte de joncs en train de sécher à l’arrière de mon camion. C’est que j’ai toujours un ouvrage en cours, ou presque. Dernièrement le chéri de ma fille a passé commande, avec des dimensions assez précises. Il ignorait que ma maîtrise de la matière n’en était pas encore là ; le ratio longueur/largeur est conditionné par plusieurs paramètres flous. Maintenant il le sait. Des deux paniers commandés aux mêmes dimensions, l’un est un peu bancal, le second tombe droit ! Les deux ont été accueillis dans la joie. Il y a des niveaux de bancalité qui sont plus charmants que gênants, en réalité. Moi, je regarde toujours mes ouvrages avec en mémoire l’étalon parfait des ouvrages de Gabriela et Maria-Isabel, mais je suis bien la seule ! Une vannière d’osier expérimentée m’a félicité récemment en voyant mon petit dernier et m’a demandé de la prévenir quand j’organiserai une transmission. Tout ça n’est pas pour me vanter mais pour venir au sujet de l’osier, matière très différente du jonc, sur laquelle je lorgne depuis quelques temps.
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