La dimension politique de l'agriculture sous couvert a émergé une nouvelle fois pendant nos discussions dans la grange. Sans doute devrais-je préalablement expliquer en quoi consiste cette « agriculture naturelle » mais je n’ai pas eu le temps, nos semaines sont si remplies d’apprentissages, d’échanges, d’expérimentations. Alors j’ai juste envie de poser ici, maintenant, ma prise de conscience de la semaine, survenue dans le travail minutieux, fastidieux et particulièrement pénible que requiert ici la culture des carottes, dont la sensibilité à la germination et l’intolérance au repiquage rendent complexe sa culture sous couvert. Le temps et le soin que nous avons apporté à ce semis très particulier m’a conduite successivement 1° - à traiter Yann de doux dingue fanatique des carottes, 2° - à décider fugacement de ne jamais faire pousser de carottes moi-même sous couvert tant qu’un meilleur parcours technique ne serait pas mis au point et de là 3° - réaliser que je touchais une nouvelle limite de ce merveilleux projet. Et à l’accepter, fondamentalement. C’est ainsi. Quand on fait des choix on en rencontre les limites et il n’y a pas de choix parfait dans un univers complexe.
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