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Aux mois d’aout et septembre derniers, durant une longue escale en Uruguay, nous avons postulé pour une sorte de woofing, deux à trois jours par semaine de travaux maraichers. J’ai adoré cette expérience. Voilà un petit texte que j'avais écrit peu de temps après mais oublié de publier.
Je n’ai pris connaissance que très récemment de l’existence de cette théorie dite « de l’effondrement » , de ce mouvement dit « de la colapsologie » qui traite de la conjonction des mécanismes d’épuisement des ressources minérales et biologiques simultanées à de nouvelles crises monétaires, le tout sur fond de réchauffement climatique. Pour le moment je n’en ai lu qu’un ouvrage - celui de Pablo Servigne et Rafael Stevens (1) -, et écouté quelques heures d’interviews, mais c’est comme si le propos révélait quelque chose que je savais déjà et à quoi, inconsciemment, je cherchais un nom.
Voilà bien longtemps que je n’ai formellement écrit pour ces pages de mini-blog qui aspire à traiter de mes mini-transitions. Huit mois. Comme si j'avais mis en suspends cet espèce de contrat passé avec moi-même. En fait j’ai beaucoup écrit mais de manière informelle, des notes accumulées dans mon petit carnet moleskine. J’ai beaucoup lu aussi et j’ai passé du temps dans une ferme agroécologique en Uruguay, qui a été source de beaucoup de réflexions et idées nouvelles. Puis nous avons entrepris la laborieuse remontée du littoral brésilien, qui fut une guerre des nerfs épuisante, mais m’a fourni du temps pour laisser vagabonder mon esprit. J’attendais semble-t-il un moment favorable pour me poser et prendre le temps de tricoter ma pensée un peu plus méthodiquement. Nous y voilà. Mon homme est parti en France par avion pour raison familiale, et je me retrouve donc seule à bord pour une durée indéterminée, sans doute quelques semaines. Moment parfait pour faire un nouveau jeûne sans souffrir des sollicitations quotidiennes de la bonne cuisine du bord qu’Ariel maintient toujours pour lui-même même quand je ne mange pas. Et je sais que le jeûne est favorable à l’organisation de la pensée et à l’écriture.
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