Je ne parle pas de mon action à moi, même si je suis très active à finaliser l’achat de mon terrain agricole aux Açores (à voir dans l’autre blog), poursuivre mon apprentissage des pratiques agricoles les plus respectueuses de la nature (j’y reviendrais), et retirer mon argent des banques. Non, je parle de l’action politique qui s’est mise en branle le week-end dernier. Je demande pardon à tous ceux qui ont œuvré en amont pour que cette action ait lieu mais dans ma vie ça a commencé ce week-end, j’ignorais tout ce cette entreprise de démocratie participative incroyable jusqu’à mardi dernier.
Pendant mon trajet retour entre le limousin et la région parisienne, après mon premier stage en agriculture sauvage, je n’avais pas réussi à trouver de passager covoiturage à embarquer et j’écoutais la radio. J’ai entendu du coin de l’oreille une courte nouvelle qui parlait de cent cinquante citoyens français, choisis par tirage au sort mais tout de même représentatifs de la population française qui se rassemblaient dans les locaux du Conseil Economique, Social et Environnemental. Je connais ce lieu pour y avoir assisté, il y a quelques années, à des réunions publiques sur l’économie sociale et solidaire, et par ailleurs la pratique du tirage au sort dans le champs de la politique est un sujet que j’étudie depuis quelques années, j’ai enregistré l’information quelque part dans les méandres de mon cerveau tout baigné de mes propres aventures réjouissante. Mais à cause de la route, j’ai perdu le fil ou éteint la radio, je ne me souviens plus. Le lendemain, je reçois dans ma boite mail le numéro 224 de Reporterre, dont l’un des articles cible la présence jugée inquiétante d’une lobbyiste au sein du conseil de surveillance de la convention sur le climat. Je suis les liens hypertextes proposés dans le texte en appui au propos et je tombe sur le site des Gilets Citoyens, et de là sur celui de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Voilà, donc, contrairement à ce qu’annonce le titre de ce billet, je passe personnellement depuis trois jours autant de temps que je peux assise face à mon écran, branchée sur mon fil d’assistance à l’écoute comme un cordon ombilical. Je visionne la session du week-end dernier dans son intégralité. Bénis soient les architectes de cette convention qui ont souhaité en partager la majorité des moments en retransmission sans montage. C’est long, puisque ça couvre deux jours et demie de réunion, c’est lent, puisque les débats ne sont pas expurgés des temps morts, bafouillages, cafouillages légers, mais j’y suis déjà devenue accro, comme à une bonne série TV ou plutôt à un reality-show qui porterait sur une question absolument essentielle à l’humanité et qui serait joué par des vrais gens.
Je suis bouleversée plusieurs fois par jour, je pleure comme une madeleine quand les choses auxquelles j’aspire dans la vie semblent portée là, publiquement, officiellement, politiquement, au bon niveau. La première session a eu lieu pendant mon premier stage en agriculture sauvage, et je n’ai pas encore achevé ma lecture. La seconde session les 25, 26, 27 octobre aura lieu pendant mon premier stage en forêts comestibles, déjà programmé. Je l’écouterai en différé elle aussi. Les suivantes, en novembre, décembre et janvier, je compte bien les suivre en direct !
Allez voir ! Prenez le temps ! C’est peut-être le sort de la planète que nous laisserons à nos enfants qui se joue là ! Plus nous serons nombreux à suivre et à interagir avec ce processus, plus il aura de chances de produire l’élan nécessaire pour des changements dans la société.
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