Certes il faut rester chez soi et je le fais consciencieusement.
Mais je suis inquiète depuis lundi soir, depuis que j'ai entendu notre pseudo-président, puis ses sbires, parler de guerre et de déploiement de forces de police.
Je vois et j'entends la machine médiatique cliqueter pour nous faire accepter des contraintes inégalement réparties et des explications mensongères sur les tests et les masques, puis sur les arrêts et reprises d'activités.
Quels pouvoirs d'exception nos dirigeants sont-ils en train de s'arroger au nom de la cause sanitaire ? Comment en useront-ils ?
C'est dingue de vouloir sauver les entreprises "à n'importe quel prix". Toutes ? Même les inutiles, les polluantes, les maltraitantes ? Pourquoi pas seulement celles qui sont nécessaires à une société durable, bas carbone ?
Nous suspendons des pans entiers de la vie économique et si on fermait aussi la bourse ?
Didier Fassin, dans une interview à Médiapart, nous confie son manque de confiance dans la loyauté de l'état et dans sa capacité à engager un vrai changement de société, malgré la puissance de l'avertissement que nous recevons actuellement.
Frédéric Lordon nous soulage d'un conflit de loyauté : "la solidarité dont Macron fait ses trémolos zézayants, et qui est en effet très impérieuse, n’entraîne nullement d’être solidaire avec lui — juste : entre nous." (1)
D'autres voix s'élèvent, d'autres inquiets.
J'aspire à voir se coaguler un mouvement de lutte dédié à ne pas laisser les stratèges du choc (2) rafler la mise.
- https://blog.mondediplo.net/les-connards-qui-nous-gouvernent
- Référence à l'ouvrage de Naomi Klein "La stratégie du choc: la montée d'un capitalisme du désastre" , dans lequel elle expose comment les forces néo-libérales tentent de profiter de tout désastre pour faire avancer la cause du profit prédateur.
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