Alors voilà. Mon temps est suspendu de nouveau. J’ai annoncé mon départ de Brangoulo, d’ici à la fin de l’année, sans savoir encore où je vais atterrir, avec ma caravane, mes arbres et mes projets d’agriculture expérimentale.
Ne pas savoir encore au sein de quel collectif je vais continuer mon exploration de ce mode de vie n’est pas une préoccupation majeure. Je trouverai bien. Il n’y a pas d’urgence. Je ne suis pas à la rue. Cette période suspendue est en vrai assez confortable. Désengagée des soucis et débats parfois tendus qui existent dans tous les collectifs mais pas encore séparée des gens que j’apprécie. Les interactions amicales quotidiennes continuent, fluides, d’autant plus fluides qu’il n’y a plus d’enjeu.
De manière presque comique, ce qui me préoccupe actuellement, dans cette période suspendue, c’est dans quel sol je vais bien pouvoir planter mon Ail Géant 2023 (1). Car voilà bien une culture à laquelle je tiens, et un stock de semences qui ne conservera pas une année de plus. Il doit être mis en terre maintenant (2). Je me ballade donc ces semaines-ci avec un petit stock de caïeux et j’en plante chez mes locataires, chez mes amies, j’en confie à droite à gauche une poignée à multiplier, j’espère ainsi disséminer suffisamment les risques pour avoir de quoi reprendre la production l’an prochain.
Avis aux personnes intéressées.
- Cette espèce, qui n’est botaniquement pas vraiment de l’ail, se comporte admirablement en conditions hostiles et a une saveur incomparable. En plus, la souche que je cultive a une histoire rocambolesque dont je suis très fière. J'ai pas déjà raconté ça ?
- Il semble qu'une plantation trop tardive ne lui permet pas de finir son cycle et former les caïeux suivants. On se retrouve donc avec de l'ail en boule, tout aussi savoureux mais moins propice à la multiplication.
Commentaires
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