La douleur est sourde, diffuse, profonde, irradiante, oscillante, et je me fustige. D’avoir avec trop de persistance outrepassé mes propres limites. Une fois de plus. Comme par hasard, c’est juste après la fin d'une série de récoltes (premier groupe) que je me suis adonnée à cet ultime abus de désherbage sans tai-chi préalable. Ce qui a déclenché un état de crise après une longue période larvée, entre fatigue et tendinites. J’ai quelques semaines de pause devant moi, avant que ne démarrent les grosses récoltes du second groupe, le maïs, les haricots secs, le millet, les sorghos. Mais le pronostic d’amélioration pour la névralgie cervico-braciale n’est pas rassurant. Quelques semaines, ça ne sera peut-être pas suffisant. Qu’ai-je fais là ? Comment me suis-je poussée dans ces efforts au-delà de mes forces disponibles, alors que rien d’objectif de m’y contraignait ?
Le prix à payer pour cultiver et récolter sans machines ne peut pas être aussi exorbitant, tout de même. Sauf que la durée de vie en bonne santé à l’époque d’avant les machines n’était pas celle d’aujourd’hui. Et que ma forme physique n’égale pas celle d’une travailleuse manuelle depuis sa jeunesse.
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