Demain, je recommence à manger. Une orange pressée avec-sa-pulpe et trois cerneaux de noix, pour commencer. Quelques heures plus tard, je tenterai quelques cuillères de compote de poire maison. Puis un peu de soupe. Après demain, je commencerai les fruits frais, le jour suivant un petit bout de pain. Il faudra une semaine entière pour que mon alimentation redevienne normale, semaine pendant laquelle mon système digestif va progressivement se remettre en route, après trois semaines de repos complet. Ce repos, mon corps l'a utilisé pour se « détoxifier » comme on dit dans les magazines féminins promouvant le soin de soi. C'est plus subtil et plus sérieux qu'un effet de mode, mais il y a de ça quand même. Se débarrasser des toxines et dans la foulée, des cellules endommagées, notamment les précancéreuses.
C'est l'action préventive contre le cancer qui m'a fait m'intéresser à cette pratique, il y a quatre ans. La première fois, j'ai eu l'impression de commencer une aventure fantastique, un peu effrayante et très exaltante. L'idée de ne plus rien manger pendant plusieurs jours me donnait le vertige. Peut-on avoir un tel contrôle sur soi-même ? Suis-je un peu cinglée ? Est-ce juste une mise à l'épreuve que je m'impose, une manifestation de mon masochisme ? Les heures de lecture que j'avais consacrées à la question, après avoir entendu cette émission radio sur France Culture (1), contribuaient à me rassurer sur le sérieux d'une telle démarche et sur le fait que je n'étais pas seule. Au contraire, j'ai découvert que la pratique régulière du jeûne – parce que dès le début j'ai eu l'intention de l'introduire dans ma vie comme une pratique régulière – est suivie par un grand nombre de personnes dans le monde, bien au-delà des pratiques religieuses. Incroyable, non ?
Et pourquoi n'en parle-t'on pas plus, vous demandez-vous ? Cela a peut-être quelque chose à voir avec le fait que le jeûne ne fait faire fortune à personne. Ni gourou charismatique, ni docteur de renom, ni laboratoire pharmaceutique, ni producteur de compléments alimentaire, ni fabriquant de presse-légume. Pas de marque, ni produits à commercialiser. Cela a peut-être à voir avec le fait que la formation traditionnelle des médecins ne comporte pas l'étude des modalités et effets du jeûne thérapeutique et au contraire, semble charrier tout un tas de convictions erronées sur les dangers du jeûne, l'impossibilité pour le corps de métaboliser du sucre lui-même à partir de ses réserves, les risques de carence, etc…., toutes infondées (2). Cela est peut-être lié au fait que dans nos pays prospères, le credo alimentaire est « manger de tout à tous les repas », credo plein de bon sens quand on cherche à lutter contre la junk-food, mais qui finit par occulter un savoir essentiel : L'humain ne parvient à s'alimenter trois fois par jour tous les jours de l'année que depuis quelques décennies (dans les pays prospères), or les gènes n'évoluent que très lentement, sur des millénaires. L'homme en tant qu'espèce est donc en fait génétiquement mieux préparé à subir des phases de privation de nourriture qu'à faire face à l'abondance permanente. Tient, tient, voilà qui renverse un peu la perspective… C'est précisément ce détail-là qui m'a fait dresser l'oreille la première fois que j'en ai entendu parler. Mon corps a besoin de repos digestif pour faire autre chose que digérer, par exemple pour se nettoyer lui-même, sans médicament ni herbes magiques, des toxines accumulées, se débarrasser des mauvaises graisses stockées à droite à gauche et de toutes les cellules endommagées susceptibles d'évoluer malignement.
Mon père était mort d'un cancer de l'œsophage quinze ans auparavant. J'avais depuis suivi du coin de l'œil l'évolution du taux de cancer dans notre société et j'en étais affolée. En prenant ma décision de m'engager dans cette pratique thérapeutique anti-cancer, j'ignorais encore que quelques jours avant le début de mon premier jeûne, je recevrai un appel de ma sœur ainée m'annonçant que ma mère venait d'être diagnostiquée atteinte d'un cancer elle aussi et que les choses étaient déjà si avancées …. raison de plus pour ne pas reculer.
J'étais à cette époque dans la dernière année de préparatifs de grand départ, du changement de vie et nous avions déjà longuement débattu, mon homme et moi, la question du maintien ou pas de notre lien au système de sécurité sociale français, pour nos soins. Nous étions à la recherche de solutions de santé moins médicamentées, plus naturelles, des solutions que nous pourrions emporter avec nous sans dépendre d'un système de santé étatique mais nous avions peu agi dans ce sens. Ariel avait envisagé de se former à la médecine par les plantes, mais n'était pas passé à l'acte. Et puis comment maintenir son stock de plantes médicinales sur un petit bateau et en changeant de lieu et de climat constamment ? J'avais souvent argumenté au sein de notre couple en faveur d'un renoncement complet aux « sécurités » que la « sécu » française apporte, non que j'en pense du mal, ce qui n'est pas le cas, tant il rend de merveilleuses choses possibles dans notre pays, puisse-t'il durer encore longtemps et résister au démantèlement souhaité par les faucons du profit. Mais j'avais l'idée d'assumer autrement mon choix de changement de vie et il me semblait que garder ce lien à la « sécu française », outre qu'il aurait pesé très lourd sur notre budget, n'avait plus de sens (3). « Et que feras-tu si un jour tu es atteinte d'un cancer ? » me demandaient mes proches en apprenant mon intention de ne plus cotiser. Le cancer, c'est l'exemple typique que les gens prennent, le risque pour lequel ils veulent être couverts absolument, et c'est normal quand on voit la prévalence de la maladie et le coût les traitements ! Il y a aussi les maladies cardiovasculaires, le diabète. Vous savez quoi ? Le jeûne régulier et bien conduit prévient aussi ces maladies-là. Donc voilà ce que je fais pour ma santé : tenter de ne pas avoir de cancer, ni de maladie cardiovasculaire, ni de diabète. Cette approche volontariste, cette prise en main de ma santé à long terme, répond aussi à une autre trouille, celle de voir notre belle vie de voyage contrariée pour raisons de santé (4).
-----------------Quelques extraits de mes journaux de jeûne -------------------------------
Fin du premier jeûne (oct 2013, 5j) : Hâte de retrouver cette légèreté et ce sentiment de liberté. Hâte de retrouver aussi la saveur extraordinaire que le repos des papilles donne ensuite à toute chose.
Début du second (nov 2013, 10j) : Accepter l'appel de l'épreuve du corps et y répondre. Est-ce cela que j'ai ressenti ces derniers jours ? L'appel de l'épreuve à affronter ? Seulement un mois après le premier jeûne…
Second jour du troisième (fev 2014, 6j) : Quelques vertiges, sensations de faim et des fourmillements dans les pinces pouce/index. Serait-ce le nettoyage de mes canaux carpiens ? puis ça s'est arrêté. La dernière fois j'avais eu des douleurs dentaires aigües pendant quelques heures, et puis plus rien.
Début du quatrième (mars 2015, 12j) : Comment ça va se dérouler cette fois ci ? Il m'a semblé que c'était plus facile à chaque fois, mais le dernier date de plus d'un an. Ça sera la première fois à bord du bateau. Nous n'avons pas prévu de naviguer pendant un mois.
Treizième jour du cinquième (aout 2016, 16j) : Demain en principe c'est le dernier jour mais j'aimerai que cette histoire de dents (petits abcès qui vont et viennent) soit finie, je continue un peu.
Sixième jeûne (déc 2016, 7j) : Vie de chantier intense. Enormément travaillé pendant tout ce jeûne. Travaux sur la coque, le moteur, les voiles.
Dernier jour du septième (aout 2017, 21j) : Tout s'est déroulé extraordinairement bien, je n'en reviens pas, c'est passé si vite. Beaucoup de travail de bricolage et la vie sociale a été presque préservée (5 invitations à déjeuner ou diner, pendant lesquelles je me suis attablée avec les autres mais uniquement devant une tasse de tisane). Reste à bien maitriser le retour à l'alimentation.
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J'ai enfin réussi, il me semble, à intégrer le jeûne dans ma vie comme une pratique récurrente. Après des débuts un peu irréguliers, je pense pouvoir maintenant respecter une cadence semestrielle : un grand jeûne et un petit jeûne chaque année. Ça n'a pas été facile, dans notre vie nomade, instable, une foule de prétextes se présentent régulièrement pour reporter à plus tard. Le discours de mon homme a changé au fil des expériences réussies, il est même devenu complice maintenant et prépare de temps en temps pour lui-même des soupes dont il m'offre le bouillon bien filtré. C'est une petite infraction aux consignes, parce que ses soupes à lui ne sont pas exclusivement de légume mais je n'ai pas l'impression que ça ait un effet négatif. J'ai aussi découvert les vertus du bouillon de fruit de mer, lorsqu'il a partagé une gamelle de moules marinières avec des amis et que je me suis autorisée à boire un bol du jus de cuisson. Absolument sublime le jour même et une magnifique énergie le lendemain.
Bien que n'ayant pas surveillé mon poids, faute de balance, je pense avoir perdu en trois semaines une quinzaine de kilos, dont je vais reprendre rapidement les cinq premiers, ceux-là sont très fugaces. Les autres reviendront plus lentement, mais reviendront. Le jeûne n'est pas une technique d'amaigrissement. Cependant, depuis mes premières expériences, mon poids a baissé sur le long terme. Cet encombrement du corps qu'est le surpoids prononcé, avec ses petits inconforts aux entournures des vêtements mal taillés ou dans les positions repliées que le bricolage à bord exige parfois que je prenne, recule petit à petit. Il y avait trop de matière autour de moi pour que ça soit sain. Il y en a moins maintenant. Depuis la naissance de notre projet de départ, il y a dix ans, je caressais l'espoir que la vie à bord me permettrait de retrouver une ligne plus fluide et, donc, de repousser plus loin dans l'âge les risques santé associés au surpoids, connus, répertoriés et redoutés de moi. J'ignore aujourd'hui quelle part respectivement a) la vie saine au grand air, b) l'alimentation de qualité et c) le jeûne ont pris dans les plus ou moins quinze kilos de poids moyen que j'ai perdus depuis quatre ans. Il me semble que l'action de rénovation de mon métabolisme a fait que je stocke désormais moins, même quand je me livre à quelques excès. Par ailleurs, mon rapport à l'alimentation a changé radicalement - je n'ai plus jamais peur d'avoir faim - et il a changé aussi plus subtilement – mon rapport à la satiété s'améliore au fil des ans, et je ne grignote pratiquement plus.
Le bien-être corporel que je ressens systématiquement au-delà du quatrième ou cinquième jour sans nourriture solide est une expérience extraordinaire, que je souhaite à tout le monde de connaitre un jour. (Rien à voir avec la famine, qui est une privation de nourriture non désirée et en outre pas un arrêt soudain et complet). Mouvements fluides, déliés, sensation de légèreté et une sorte de disponibilité physique, d'ouverture aux stimuli externes, puisque le corps est désencombré du travail digestif, qui prélève habituellement un tiers de l'énergie absorbée. La satisfaction psychologique également est une découverte à laquelle je ne m'attendais pas au début. La dimension d'épreuve a progressivement disparu, sans doute parce que mon corps, maintenant, comprend plus vite les signaux que lui envoient la modification progressive de mon alimentation pendant six jours puis l'arrêt complet, de sorte qu'il ne panique plus face à la pénurie de sucre dans mon sang et bascule tout simplement sur le métabolisme cétonique, qui fonctionne sur les graisses. Non, je ne me nourris pas de l'air et de la lumière, comme les praticiens du Pranisme le font, parait-il. Je me nourris de mes propres réserves, dont je porte assez en réalité pour pouvoir jeûner plus de quarante jours (5). Non qu'il s'agisse d'un objectif pour moi. Le format de trois semaines est considéré comme suffisant par beaucoup de sources, en thérapeutique préventive. Par ailleurs, trois semaines d'arrêt de toute alimentation solide doivent être encadrées d'une semaine de préparation et d'une dizaine de jour de retour progressif à la normale, ce qui aboutit à un processus de presque six semaines au total, pendant lesquelles je ne consomme ni chocolat ni alcool et pendant laquelle la vie est tout de même un peu impactée ! Notamment, je me refuse à jeûner si notre maison flottante n'est pas en complète sécurité pendant toute la durée nécessaire. A l'avenir, plutôt que chercher à pousser plus loin la durée du jeûne, j'aimerai mieux approfondir la dimension méditation et surtout prendre plus de temps pour écrire. J'aime déjà beaucoup écrire, mais pendant le repos digestif, ma tête et mon clavier fonctionnent encore mieux que d'habitude et l'activité d'écriture en est encore plus plaisante (6). Mon objectif, l'an prochain, sera de passer l'une des trois semaines en retrait du monde et même de mon homme, histoire de ne plus être non plus au contact permanent de ses routines alimentaires : achats, préparation, repas, vaisselles, qui prennent tout de même beaucoup de place dans le quotidien. Où que nous soyons, Argentine, Uruguay ou Brésil, il devra bien être possible de louer une chambre quelque part pour m'isoler avec mon ordinateur face à un beau paysage et passer quelques jours dans le silence, la contemplation, et l'écriture… (a suivre).
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On y prononçait des mots qui éclataient en moi comme des bulles d'évidence, comme des vérités que j'avais toujours attendu d'entendre. On mentionnait infiniment plus de pratique du jeûne que ce que je croyais exister, largement en dehors des questions religieuses. On m'expliquait que l'homme moyen en bonne santé dispose de plus de 40 jours de réserves de nourriture sur lui-même. On m'expliquait que la faim profonde et l'appétit rythmique ne sont pas de même nature, et que la faim profonde revient lorsque le corps a consommé ses réserves, donnant ainsi le signal de réalimentation nécessaire à empêcher que l'amaigrissement touche des organes vitaux. On me disait que les toxicités accumulées au fil des années dans le corps peuvent se nettoyer, même si ça prend plusieurs cures. On m'expliquait que le jeûne pouvait soigner les maladies métaboliques et articulaires. C'est comme si la journaliste radio et ses invités s'adressaient directement à moi dans un langage précis.
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Le livre de Thierry de Lestrade : « le jeûne, une nouvelle thérapie », est une source sérieuse et accessible. Il retrace l'histoire des pratiques du jeûne et il détaille les approches scientifiques qui s'y sont intéressées, comment elles ont été conduites et les conclusions auxquelles elles sont parvenues. Il fournit des dates, des noms, des chiffres, des références vérifiables, il invite à la prudence en évoquant les difficultés et échecs.
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J'ai décroché des mutuelles complémentaires il y a plus de dix ans et je viens en fait d'une famille qui n'était même pas affiliée à la sécurité sociale obligatoire.
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Un peu de la même manière que nous avions entrepris d'apprendre le Tai-chi pour l'entretien de notre squelette, de notre musculature, de nos articulations de notre équilibre en plus de ses vertus sur le mental.
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Ce n'est pas le cas de mon compagnon, dont le corps très maigre ne permettrait pas d'envisager un jeûne long, même si un jeûne court pourrait lui faire du bien. Mais pour lui, ni long ni court ne sont à l'ordre du jour. Le rapport qu'il entretient avec la nourriture ne le permet pas. La seule tentative qu'il a fait de privation uniquement des sucres pendant trois jours l'a amené au bord de la crise de panique. Le fait qu'il accompagne désormais avec bienveillance et même une pointe d'admiration ma démarche est déjà un grand changement pour lui, tant ma pratique heurtait au début ses convictions sur le caractère indispensable à la vie d'une alimentation multi quotidienne. Je me considère déjà heureuse qu'il ait compris que je ne me mets pas en danger, car il a vu combien de soin je mets à préparer mon corps et à le remettre en route en douceur.
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Ce texte a été écrit intégralement le dernier après-midi des trois semaines. J'ai attendu trois jours avant de le publier, ne serait-ce que pour m'assurer que mon retour vers l'alimentation normale se passait bien et que mon ami l'intestin reprenait du service sans renâcler.
Bonjour Isa
Il est vraiment intéressant ton 'petit' blog et je te félicite.
Il m'a (un peu) fait penser à celui de Dylan Winter (que tu dois probablement connaître) quand il parles de sa conception du budget utile et du coût du superflu ..
Bravo en tous cas
Fabien
Rédigé par : Fabien | 20/08/2017 à 17:36
bonjour Isabelle,
tu écris "J'aime déjà beaucoup écrire, mais pendant le repos digestif, ma tête et mon clavier fonctionnent encore mieux que d'habitude et l'activité d'écriture en est encore plus plaisante"
je réponds : continue de jeûner, j'aime beaucoup te lire ;)
Ce sujet (le jeûne)m'intéresse particulièrement vu que je l'avais déjà envisagé, sans l'expérimenter, pour essayer d'échapper à la peur du manque de nourriture et de boisson (alcoolisée surtout) et aux addictions que cette peur engendre, selon moi. Tu écris : "je n'ai plus peur d'avoir faim". J'aimerais pouvoir l'écrire aussi.
Est-ce que tes jeûnes passés, de plus en plus long, t'ont aidée également dans ton affranchissement de l'alcool (souhait que tu as exprimé par ailleurs) ?
Je crois que je vais essayer, en douceur, de commencer un jour ou deux dès que j'aurai rejoint la Curieuse à Lanzarote.
Merci de tout coeur
amitiés à vous deux
Rédigé par : Yves sur la Curieuse | 22/08/2017 à 11:38
@ Fabien : je suis retournée voir Dylan Winter mais je n'ai pas retrouvé son propos en question. En tout cas merci pour tes encouragements ! J'aspire à ouvrir ce blog à d'autres plumes qui auraient envie de partager leurs propres réflexions sur le "train de vie équitable". Si ça te tente ?
Rédigé par : isabelle | 23/08/2017 à 21:09
@ Yves : Je n'ai pas souvenir d'avoir lu des expériences spécifiques sur le traitement des addictions par le jeûne. Cependant, le mécanisme que tu évoques a du sens. Pour ma part, je ne "grignotte compulsivement" pratiquement plus. L'alcool est pour moi une affaire un peu plus complexe car je vis aux cotés d'un homme dont le rapport aux substances enivrantes n'est pas négociable. Certes un jeûne de trois semaines me conduit à un mois entier sans une goutte d'alcool qui ne me fait pas souffrir particulièrement et fait certainement un bien fou à mon organisme. Mais je tergiverse encore à propos de mon désir de transition vers un rapport à l'alcool raréfié. Curieusement ce sont mes dents qui m'ont, l'été dernier, conduit à l'abstinence pendant de longs mois, jusqu'à ce que je revienne à Chiloé et prenne rendez vous avec une dentiste compétente. De la difficulté de mettre sa vie concrète en accord avec ses idées..... Tiens, ça pourrait être le titre d'une prochaine note, ça !
Je te souhaite une belle expérience de jeûne, attention à la préparation de ton organisme pendant les jours qui précèdent l'arrêt des nourritures solides.
Rédigé par : isabelle | 23/08/2017 à 21:20
Bonjour Isabelle,
J'aime beaucoup ce blog aussi ;-). Je ne me sentais pas de commencer seule et je pense qu'une rupture du quotidien permet peut-être de mieux appréhender le jeûne. Donc ce sera une semaine, avec randonnées et sous la tente fin octobre. Pas seulement à cause du tarif (la tente) mais pour le côté solitude rugueuse...Pour mon homme aussi, l'alcool n'est pas négociable et je suis assez faible de ce côté là. Peut-être le jeûne saura créer une dynamique de restriction! Porte toi bien et à très bientôt, à l'écrit ou à l'oral.
Rédigé par : patricia | 28/08/2017 à 17:58
@ Patricia : j'ai préféré, pour ma part, inscrire d'emblée le jeûne dans un quotidien qui ne dépendrait que de moi, peut-être pour ne pas me trouver d'excuses et reporter à plus tard. Mais je conçois parfaitement qu'une démarche moins solitaire convienne mieux à d'autres ! Bon démarrage, donc, en octobre, j'espère que tu reviendras ici en dire quelques mots.
Rédigé par : isabelle | 29/08/2017 à 19:58
Bonjour Isabelle,
le jeûne chez la famille Bölling est un peu particulier puisque ce sont eux qui ont importé le concept allemand en France. Le superflu et les chichis n'existent pas mais chacun des membres de la famille est attentive aux besoins des jeûneurs. J'ai commencé avec des jus de citron le matin et jus de légumes le soir (en bouteille), mais trop mal à l'estomac, j'ai fini en jeûne hydrique. Aucune sensation de faim pendant le séjour. Les randonnées permettent de voir des paysages magnifiques mais j'ai abandonné le mardi, plus de jus! J'ai abandonné la tente le 1er soir, mon duvet n'étant pas à la hauteur du mistral. Pas de super énergie au 4ème jour,mais lorsque la reprise a commencé, j'allais beaucoup mieux. Nettoyage émotionnel plus que physique, meilleure maitrise de la sensation de faim, remise à zéro des compteurs (je suis pompette avec 3 verres de vin alors qu'avant pfffttt!) et surtout la crusine m'attire beaucoup. Du coup, mon couple,basé sur la fête, la bonne bouffe et l'alcool doit évoluer ou mourir de sa belle mort. Sur le chemin du retour, j'ai eu comme un flash de lucidité mais je n'y ai pas donné suite. Je regrette de ne pas avoir fait une ou 2 semaines de plus car je n'ai pas l'impression d'avoir fini la désintox. Voili Voilou je compte en refaire un lus long dans pas trop longtemps.
Rédigé par : patricia | 07/12/2017 à 16:05
Bonjour Patricia,
Grand merci de ce témoignage. Quelle était la durée de ce premier jeûne ?
Le nettoyage émotionnel, oui, ça fait partie de l’expérience, surtout lorsqu’on s’isole de son quotidien.
J’espère que tu plaisantes à propos des regrets: c’est déjà formidable d’avoir vécu cette première, non? “Finir la désintox”, c’est quoi pour toi ? Retour de la langue rose et des urines claires avant la reprise de l’alimentation ou un autre critère ? Ca peut prendre du temps, oui. Il me semble aussi que ça peut prendre plusieurs jeûnes. Certains praticiens disent que c’est le cumul des jeûnes pas trop espacés dans le temps qui approfondit la désintox. D’autre disent qu'il faut au minimum trois semaines. A toi de trouver ton réglage.
Le prochain, ça sera accompagnée ou seule ?
Bien amicalement
Isabelle
Rédigé par : isabelle | 15/12/2017 à 21:29
Bonjour Isabelle,
Ce premier jeûne durait une semaine reprise incluse.
Finir la désintox, c'est ne plus souffrir des intestins ou de la sciatique, quant à la langue, la mienne n'est jamais rose lol!
Nous devions partir 6 semaines au Sri Lanka/Inde fin janvier mais finalement, François m'accompagne pour une semaine de jeûne dans le désert en Tunisie, toujours avec la famille Bölling. Lisa, sa fille partage aussi la 1ere semaine. Quant à moi, je prévois 10 jours au moins. Pendant ce temps décalé, François et sa fille se baladeront et viendront me chercher quand j'aurai fini ma cure. Les 3 autres semaines me permettront de me "laver" la tête en rangeant vraiment le bateau et en ayant (enfin!) un espace de vie rangé et facile à nettoyer. Je suis toujours ton blog avec grand plaisir et émerveillement car j'ai bien du mal à créer le mien!! Bien à toi, Patricia
Rédigé par : patricia | 24/01/2018 à 12:08
Hello Patricia,
désolée de ce long silence nous étions déconnectés du monde.
Souffrir des intestins et la sciatique, ça ressemble deux situations de nature "inflammatoire", tout à fait le genre de choses pour lesquelles le jeûne apporte un mieux. Soit en allongeant la cure, soit en la renouvelant. Rien de lourd ne se traite en une seule cure de quelques jours, il n'y a pas de solution miracle.
Chouette que ton homme et sa fille se joignent au mouvement, chacun à son rythme. Alors, comment cela se passe-t'il?
De mon coté, j'ai eu la très grande joie récemment d'apprendre que ma soeur s'est lancée dans la démarche, un premier jeûne de quelques jours avec l'idée de renouveler dans quelques mois. Comme elle a le même patrimoine génétique que moi (deux parents, deux cancers), je suis apaisée qu'elle envisage cette voie-là pour la prévention elle aussi.
Rédigé par : isabelle | 02/04/2018 à 21:23
Juin 2018 : nouveau jeûne, d'un peu moins de trois semaines, pendant une escale longue en argentine.
Les désagréments (faiblesses, vertiges, douleurs passagères, lenteurs intestinales à la réalimentation) ont tant régressé qu'ils ont pratiquement disparu. Je formule l'hypothèse que maintenant mon organisme est suffisamment "nettoyé" en profondeur et que seule reste à faire la maintenance, désormais.
Rédigé par : isabelle | 02/08/2018 à 19:17