La machine à dominer continue sa progression, nous voyons bien que les rouages actuels de nos institutions ne font que « plus de la même chose », parfois déguisé sous les atours de l’inclusivité hypocrite.
J’en prends pour exemple le discours cynique de Macaron hier à la tévé. La prévente par le président lui-même de logiciels de tracking dont l’utilité sanitaire n’est pas encore démontrée (1) et d’un vaccin qui n’est pas sensé exister encore. J’en veux pour preuve le fait qu’on nous condamne à quatre semaines de plus d’assignation à résidence sans nous donner de raison valable pour un tel saut temporel. Parallèlement certains éléments de langage tentent de nous préparer à financer le sauvetage d'industries dont nous ne voulons plus (2), au prix d’une « dette » qu’il nous appartiendra d’honorer en travaillant plus, alors même que les rythmes infernaux de la vie moderne sont responsables de l’effondrement des défenses immunitaires des populations. How dare you!
J’en veux pour goutte d’eau dans un vase qui a déjà débordé l’hénaurme nomination d’un fond de pension investi dans le pétrole et les banques comme « conseiller de l’union européenne sur les questions d’environnement » (3). How dare you !
Bref, la liste est tellement longue que les bras m’en tombent.
Vous n'en avez pas marre, vous ?
Pour reprendre pied et maintenir l’idée d’une lumière au bout du tunnel, je recommande le visionnage d’un très puissant film de 2012, « No » de Pablo Laraīn. Ce film quasi-documentaire raconte comment le Chili à réussi à voter « non » lorsque Pinochet et sa clique ont tenté de faire passer par référendum une pérennisation de la dictature par « consentement » populaire. La manière dont la campagne publicitaire en soutien au « non » a été menée est extrêmement intéressante. Le jeune et brillant publicitaire qui l’a conçue a imaginé de présenter le refus comme un acte joyeux, beau, plaisant, et a mis en scène une multitude de manières de dire « non » avec le sourire. En face, la campagne du « oui » en faveur de Pinochet dramatisait, stigmatisait, noircissait l’avenir, menaçait presque. A la fin c’est les gentils qui ont gagné.
En cette époque de libération de la parole des femmes, le « non, c’est non », est en cours de réhabilitation, de manière nette mais aussi souvent joyeuse. « Ceci n’est pas un consentement », dit la légende d’une affiche représentant une jeune femme en jupe, comme un clin d’oeil. Ne pourrions-nous pas nous inspirer de ces approches qui ont l’avantage de représenter un rapport de force mais pas une contre-domination ?
- Ce truc de tracking me hérisse au plus haut point. Voir "La Quadrature Du Net"
- Voir "Repenser Notre Monde" https://youtu.be/fCQRbPKWvZs
- https://www.marianne.net/economie/l-ue-choisit-comme-conseiller-sur-l-environnement-blackrock-investisseur-dans-le-petrole
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.