Dans cette période étrange, chacun se raccroche à ses trucs pour faire face au vide, au plein, au trop ou au pas assez du confinement. Fumer comme un pompier, cuisiner à l’excès, ranger, surveiller les devoirs des plus jeunes, faire des pompes le matin, picoler le soir, lire avidement. Ou jardiner. Quand j'ai fait mon aller-retour vers la région parisienne avant que tombe le couperet qui allait nous immobiliser pour longtemps, je suis passée à la maison récupérer des choses. J'ai oublié mon stock de piles auditives (grrr) et j'ai pris trop peu de fringues (oops), mais j'ai bien pensé à embarquer mon stock de graines, y compris celles qui stratifiaient dans mon frigo pour encore six ou huit semaines (aucazoù).
Alors chaque jour ou presque je m'offre un petit plaisir, je sème quelque chose. C’est quasiment compulsif, c’est mon toc. Ça me rassure, me donne l’impression de construire quelque chose dans cette incertitude déstabilisante.
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