J’ai commencé à lire « L’inexploré » de Baptiste Morizot. Je n’en suis qu’au premier tiers et déjà il a changé ma vie. Je me délecte à l’avance de finir de le lire et de le reprendre au départ pour tout relire, tant il est vrai que la première lecture d’un ouvrage ardu ne permet que de comprendre en gros de quoi il s’agit, alors que la seconde lecture et les suivantes permettent en détail de saisir et mémoriser.
Ce bouquin est arrivé entre mes mains un peu par hasard. Une interview publiée dans Reporterre en mai dernier, puis ses propos dans La Terre au Carré en juin ont retenu mon attention (1). Voilà encore un philosophe qui nomme des choses puissamment ! Voilà quelqu’un qui porte l’éclairage des éléments de notre situation sous un angle nouveau ! Oralement, il est clair, accessible, et oriente la pensées dans des directions jusqu’alors impensées. Puis la couverture magnifique de ce livre est apparue dans la photo d’un étal de libraire (2), qu’un ami m’avait envoyée pour me tenter. J’ai dit oui. A l’écrit c’est un peu moins accessible qu’en interview grand public, mais on a la possibilité de s’arrêter et reprendre la phrase, ou de glisser sur un paragraphe pour voir comment ça imprègne, glissement auquel il nous invite lui-même dans le préambule.
« Ce livre n’est pas un livre, c’est une carte. Et ce n’est pas une carte, c’est un atelier de cartographe, dans lequel, sous vos yeux, sont dessinées des ébauches de cartes. Et ce n’est pas un atelier, puisque nous sommes chaque fois sur le chemin : c’est le récit fait en direct des parcours d’exploration trébuchants d’un nouveau continent inexploré – qui n’est autre que la Terre vivante, mais qui a brusquement changé de nature sous nos pieds. »
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