En revenant de mes 3 semaines d’absence c’est devenu flagrant. Il faisait grand beau mais je n’avais pas envie de sortir. Cette foutue limite-dépression me talonne depuis la réélection de Trump. Voire depuis la névralgie. Voire plus tôt encore. Envie de pleurer le matin à l’écoute des nouvelles du monde qui marche sur la tête. Vinciane Despres, récente invitée de La Terre au Carré, parlait du sentiment d’impuissance qui touche tout le monde, et de la nécessité de la joie. J’ai du mal à cultiver la joie ces temps-ci. Ma joie réelle du stage de pépiniériste auquel j’ai participé fin novembre a duré quelques jours, vite balayée par une situation dans laquelle j’ai ressenti les abus auxquels conduit notre société, ma trop grande sensibilité à ces abus, mon impuissance à me calmer moi-même. Le contentement d’avoir été aux cotés de ma fille dans son aventure d’achat d’appartement est plus durable, mais me donne comme l’idée que maintenant que c’est fait, mon utilité s’est amoindrie. Mon univers me semble parfois terriblement étroit, fermé, sans aventure, sans intensité, sans générosité (de ma part), pesant. Pas envie d’aller au jardin, même par ce grand soleil. Il y a beaucoup à faire, sûrement, comme toujours, mais rien d’urgent en cette saison.
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