A l’heure ou je quitte concrètement le projet Brangoulo, c’est curieusement sur le projet Rangarnaud que ma méditation revient et s’étire. Comme si j'avais besoin de séparer ou distinguer les deux expériences, ou comme si j'avais besoin de revisiter le chemin parcouru avec l'une et avec l'autre. Pour mieux m'en réjouir ?
En compilant mes souvenirs de Rangarnaud sous une forme synthétique, je me suis interrogée sur l’intérêt qu’il pourrait y avoir à rendre ces notes publiques. Les récits d’autres expériences au sein de collectifs de vie m’intéressent, comme œuvres mais aussi comme sources d’information, pour enrichir ma compréhension de ce qui m’arrive ou anticiper sur ce qui pourrait m’arriver. Tout comme les récits des autres m’ont aidée et m’aident encore, peut-être ma propre contribution sera-t’elle utile à quelqu’un-e, même si je choisis ici une forme non littéraire, non narrative, plus purement descriptive.
Ces aventures ne sont pas faciles, malgré ou à cause même de leur aura de merveilleux et il est difficile de restituer à d'autres ce qu'on y vit, à cause de la complexité, de la multiplicité des facettes et de l'ambivalence des ressentis. Il est également difficile de dire pourquoi cela a pris fin. Selon mon expérience de mes propres départs mais aussi de l'observation d'autres séparations les motifs sont souvent multiples, historiques, contextuels. Situés.
Voilà donc une espèce de résumé de ce que j’ai tenté, dans quel contexte et avec quelles intentions, et voilà ce que j’ai découvert dans l’expérience Rangarnaud. Sans prétention à la vérité et disposée à répondre aux questions s'il en vient.
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